AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de isabellelemest


Une Grèce à deux vitesses, un pays au double visage, voilà ce que le deuxième volet de la "trilogie de la crise" nous laisse découvrir à travers l'intrigue policière étonnante imaginée avec beaucoup d'humour noir par Markaris.

Un justicier mystérieux assassine à la ciguë, voire avec des flèches empoisonnées, un grand médecin, un ex-ministre passé aux affaires, tous deux fraudeurs fiscaux notoires, mais protégés par leurs relations politiques, puis menace d'autres gros contribuables indélicats du même sort, avec pour résultat de faire rentrer des centaines de millions d'euros dans les caisses du fisc. Il s'attaque ensuite à des cibles emblématiques de la collusion entre politiciens et affairistes et ce faisant devient une sorte de héros populaire, autoproclamé "percepteur national", plébiscité par le mouvement des Indignés.

Mais pendant ce temps, c'est la troisième année de la crise dans une Athènes en déréliction, les commerces ferment, la circulation devient fluide car l'essence est trop chère, des jeunes émigrent ou se suicident, faute d'avenir, la propre fille du commissaire Charitos songe elle aussi à quitter la Grèce pour enfin pouvoir gagner sa vie.
Faut-il arrêter le justicier ? Nombreux sont ceux qui lui souhaitent longue vie !

Malgré une intrigue un peu linéaire, un polar passionnant par ce qu'il révèle de la société grecque : "nous aimons dire pis que pendre de la Grèce, mais quand des étrangers le font nous sommes furieux". Laissons Markaris, avec l'humour caustique et sans illusion qui est le sien dépeindre les maux de son pays et rêver à une justice véritable venant les combattre.
Commenter  J’apprécie          130



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}