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Critique de SharkSherkan


Robert Muchamore, avant de pleinement se consacrer à la littérature jeunesse, était détective privé. Cause de la trame de tous ses livres publiés ? Ce n'est pas exclu. Toujours est-il que cet auteur a su créer une saga culte chez bon nombre d'adolescents ; à titre personnel, mon entourage est constitué de nombreuses personnes ayant lu au moins trois tomes de la série CHERUB, alors qu'ordinairement se passer la corde au cou leur serait plus agréable que de lire une seule page de bouquin. Cette série très populaire, encore inachevée à ce jour, comporte une horde de lecteurs assidus toujours à l'affût du prochain tome (j'avoue n'en plus faire partie).
Soyons clairs avant tout : moi-même auparavant fan de la série CHERUB, il est exclu de dire du mal gratuit de cette série.
Mais hélas, c'est inéluctable, nous grandissons... Et ayant relu quelques tomes, ma conclusion personnelle est que l'âge fait l'appréciation littéraire.
14 ans : Waouh, c'est génial, des enfants-espions, punaise, j'aimerais trop leur ressembler ! je veux être pris à CHERUB !
17 ans : hmmm...
De prime abord, à la première lecture le style demeure en filigrane de l'intrigue, première raison pour laquelle un enfant de 13/14 ans achète ce livre. Et là, soyons bonne langue : ce livre est intéressant. Muchamore sait rentrer dans l'esprit des jeunes, et offre le récit du rêve de ce dont tout un chacun a toujours rêvé, tout du moins envisagé, étant enfant : devenir un agent secret. Dans CHERUB, exit les missions d'infiltration en territoire ennemi dans une base super protégée au fin fond des montagnes enneigées et les poursuites effrénées en motoneige pour échapper à des fous furieux encagoulés vous déversant des salves de fusils automatiques. Être un agent secret mineur, c'est se comporter en enfant normal, sinon en salle gosse vandale ; une réalité qui, malgré son côté désillusoire, n'en demeure pas moins un rêve pour nous, enfants et ados en manque de sensations fortes et dont l'existence terne nous ennuie. Et l'on découvre que tous les criminels et autres malfrats de la planète ne sont pas des milliardaires véreux aux grandes mallettes noires pleines de billets. CHERUB le monde onirique de l'espionnage sous un tout autre angle que celui auquel nous sommes habitués : un réalisme impressionnant, cependant ponctué de certains irréalismes notoires (difficile de concevoir qu'une telle agence d'espionnage puisse exister et recevoir un tel financement, ou que des jeunes puissent si bien maîtriser les arts martiaux, nonobstant la discipline de fer et les conditions martiales d'entraînement).
Mais ensuite, le style retient tout de suite d'un cran supplémentaire notre attention : et malgré son fond très intéressant, 100 jours en enfer se révèle très pauvre de ce côté-là. Des simplicités d'écriture, des facilités, des répétitions... N'arguez pas comme excuse le public auquel cet ouvrage est destiné : tout en restant dans le compréhensible pour les plus jeunes, on peut aisément éviter toutes ces faiblesses (vous ne me croyez pas ? relisez donc Roald Dahl). En définitive, cette tare gâche la qualité d'ensemble du livre, dont la lecture s'en trouve effectivement recommandée aux plus jeunes.
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