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Critique de Jolap


Jolap
07 février 2017
Ritwik Gosh, homosexuel tente de fuir la misère qu'il a connu en Inde, son pays d'origine. Son enfance tragique la marqué au fer rouge. Naturellement doué pour les études, régulièrement battu par une mère excessive, il sort de cet enfer et émigre en 1990 de Calcutta pour l'Angleterre. Il va, pour survivre servir avec une grande dévotion et beaucoup de sérieux Miss Cameron, octogénaire britannique. le fait qu'il soit homosexuel marque tous les tournants de sa vie et l'embourbe irrémédiablement vers des situations dangereuses.
Parrallèlement, Miss Gilby vient enseigner l'anglais et les bonnes manières à l'épouse d'un notable bengali. Une vie nappée de conventions, de savoir vivre où le risque n'a pas sa place.
Le noir. le blanc.
Deux destins croisés. L'inde de Ritwick cruelle et sans appel, sera pour Miss Gilby une Inde empreinte de douceur de luxe et de retenue.
Je ne suis pas sortie indemne de cette histoire. J'ai été plus d'une fois en apnée. Certaines scènes sont extrêmement difficiles.
Cela tient à quoi le destin? Etre né au bon endroit, rencontrer les bonnes personnes au bon moment.
Ritwick avance dans la vie avec des fils entremêlés dans les jambes qui l'empêchent de mettre un pas devant l'autre. Il marche droit, trébuche, tombe. Il ne marche pas très droit, tombe, se relève. Il tombe, se met à genoux. Il est épuisé. Les fils s'épaississent pour devenir des chaines. Il n'y arrive plus....
Et moi, j'ai accompagné Ritwick, la boule au ventre, les yeux humides. la peur, l'effroi ont soulignés certains chapitres avec un sentiment de gâchis humain, d'engrenage.
L'histoire croisée de Miss Gilby m'a permis de reprendre mon souffle, de faire une pause et de croire que finalement, il existe des histoires sereines!
Le ton est plus vrai que vrai. Je me suis même demandée si ce n'était pas en partie un roman autobiographique.


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