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Critique de Nathv


Manger BambiCaroline de Mulder





Quinze ans bientôt seize, Bambi est décidée à sortir de la misère. A la tête d'un gang d'adolescentes zonardes, terrorisantes et terrorisées, elle a trouvé un filon : les sites de sugardating qui mettent en contact des jeunes filles pauvres avec des messieurs plus âgés désireux d'entretenir une protégée. Bambi y pose en proie parfaite. Mais Bambi n'aime pas flirter ni séduire et encore moins céder. Ce qu'on ne lui donne pas gratis, Bambi le prend de force. Imitant les comportements et le langage masculins Bambi et sa clique se défendent violemment de la violences auxquelles elles sont exposées en permanence : violence de classe, violence du marché et règne du pognon, du bling, de la transaction…mais aussi – et peut etre surtout – violence au sein de ce noyau qui devrait être protecteur : la famille. Bambi est une victime devenue bourreau redevenue victime d'elle- même. Et, dans un monde où on refuse pourtant aux femmes jusqu'à l'idée de la violence, Bambi rend les coups, y compris ceux qu'on ne lui a pas donnés.

Je m'étais procurée ce livre sur base d'une chronique radio entendue un dimanche matin.
Et, malheureusement, j'en suis ressortie bien moins conquise que celui qui l'avait vanté.
Ce roman dépeint le quotidien de Leïla, Louna et Hilda/Bambi – trois adolescentes peu gâtées par la vie qui tentent de prendre leur revanche en organisant des guet-apens via un site de rencontres internet afin de braquer des vieux libidineux à la recherche de jeunes, très jeunes filles. A cela s'ajoutent leur quotidien dans leur établissement scolaire et leurs vies familiales peu ou pas du tout existantes.
Personnellement, l'histoire m'a laissée de glace – heureusement, le roman est court.
Quant au style, il ne m'a pas convaincue non plus. Certes, c'est le choix de l'auteur de situer l'action de son livre en France mais le vocabulaire utilisé par ces trois ados dépasse de loin celui utilisé par la jeune génération (j'en ai quatre exemplaires à la maison), qu'elle soit ou non issue des banlieues – ce qui, dans « Manger Bambi », n'est même pas le cas. Tant l'argot, les termes choisis, le verlan, le langage SMS sont poussés à l'extrême et, à mes yeux, desservent l'histoire et ce roman en général.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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