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Critique de steka


steka
21 septembre 2019
Une bonne introduction à l’œuvre de Lewis Mumford qui, évitant la spécialisation et recherchant tout au contraire une approche globale des problèmes de civilisation, sut de ce fait anticiper un grand nombre des écueils auxquels se heurte désormais notre résistible société. Nombre de ses ouvrages demeurent extrêmement pertinents si l'on recherche une approche non-idéologique et des clés pour ce que pourrait être une société privilégiant l'humain à l'encontre des formes bureaucratiques et technocratiques qui caractérisent de plus en plus la domination marchande contemporaine. Lisez "Les transformations de l'homme", "La cité à travers l'histoire" ou encore "Le mythe de la machine" (qui doit reparaître en novembre de cette année dans une nouvelle traduction) et vous constaterez qu'une indéniable clarté s'y manifeste, bien loin du discours insipide et tautologique de nos experts médiatiques.
D'ailleurs Mumford, là aussi, en traça très bien les contours et ceux de leurs maîtres :
"Seuls ceux qui ont réussi à se débarrasser de leurs qualités les plus humaines sont donc candidats aux fonctions suprêmes de la société post-historique : celles des planificateurs et des administrateurs.
La sympathie et l'empathie, la capacité de se mettre par l'imagination et l'amour, à l'unisson de la vie des autres hommes, n'ont pas de place dans la culture post-historique, qui exige que tous les hommes soient traités comme des choses. Humainement parlant, l'homme post-historique est un infirme, sinon un délinquant actif, et finalement un monstre potentiel. (...) L'homme post-historique a déjà, intellectuellement, renié son humanité." (extrait de la transformation de l'homme de L. Mumford -1956)
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