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Critique de Ogusta


Acheté à l'auteur lui-même au festival du film de la cinémathèque de montagne à Gap Hautes Alpes. Je vais avoir du mal à être objective autant prévenir, car je crois que je suis un peu "fan" même si je n'aime pas cette idée du photographe Vincent Munier. Pour moi, ses images sont le plus bel hommage que l'on puisse rendre à notre monde sauvage et pur "avant que nature ne meure"...
Ici Vincent Munier nous montre qu'il sait aussi éveiller les conscience par l'écriture et ça marche. J'ai lu Promesses de l'invisible comme on respire, comme un cadeau. Je l'avoue, je me suis mise à sa place, là-bas sur les hauts plateaux tibétains fouettés par le vent et animés par les bêtes. Nous avons l'habitude, en Europe, (du moins en France) de nous confronter à une nature domestiquée par l'homme ou bien, quand c'est encore le cas, à une nature sauvage mais étrangement vide. La scène est là, splendide et désertique. Où sont donc les acteurs ?
Le photographe, lui, a des capacités et un regard que je n'ai pas, il devient presque un élément du décor, ainsi la scène s'anime autour de lui et il nous l'offre. Vincent Munier a le pouvoir de créer l'éternité à partir d'une infime seconde parfaite : un chat sauvage qui le guette au détour d'une butte de graminées, un gypaète qui obscurcit le ciel, des drongs qui se déplacent au fond des combes à neige... C'est un magicien !
Avec Promesses de l'invisible, il nous dévoile une partie du mystère, l'affut, la patience, le silence et surtout la passion pour cet univers en péril. C'est la fugitive panthère des neiges qu'il vient découvrir dans l'Himalaya, mais, à mon sens, elle est un prétexte pour s'immerger dans une vie balbutiante et primitive, une nature encore puissante qui dépasse nos petites aspirations humaines.
L'auteur nous livre aussi ses doutes concernant son métier et l'exploitation commerciale des derniers lieux sauvages, la confrontation entre nos activités économiques voire futiles et ce milieu fragile. Je me sens très proche de cette pensée.
Merci Monsieur Munier de nous donner ainsi une parcelle de ce sanctuaire himalayen que je n'irai pas fouler de mes pas, car, vous avez raison, trop nombreux sont ceux qui s'y rendront afin de prendre le cliché parfait ou d'inscrire cette destination à leur carnet de chasse "voyagesque", comme si ces lieux avaient besoin de leurs minuscules existences pour resplendir.
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