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Critique de sebito


Ce roman est destiné aux jeunes ados (10-12 ans). L'écriture est simple, avec des phrases et des paragraphes courts. Il y a ponctuellement du vocabulaire un peu plus compliqué, expliqué en bas de page. Chaque paragraphe est illustré d'un dessin neutre, sans parti pris artistique, ce qui permet d'attirer les non-lecteurs.
Le développement des personnages est quasi inexistant, ce qui les rend fades. On passe dans l'histoire d'un problème d'actualité à un autre, ce qui peut être compliquer à gérer pour les enfants. D'autant plus que l'origine de certains problèmes n'est pas du tout expliquée: c'est bien de parler de schizophrénie, mais l'enfant est laissé face à ses interrogations sur l'origine de cette maladie dont seules des conséquences graves et extrêmes sont signalées. C'est très angoissant pour lui, d'autant plus que je ne suis pas sûr que les parents puissent répondre à ses interrogations. On est toujours dans le bien pensant stéréotypé et montrant une étroitesse d'esprit de l'auteure: associer obligatoirement SDF et jeunes à un lieu puant, sale, rempli de déchets et de bouteilles vides d'alcool me laisser perplexe et pantois devant cette vision très limitée de populations à l'évidence peu fréquentées. D'autres indices montrent que l'auteure ne fréquente plus la jeunesse depuis un moment: l'héroïne utilise une carte de téléphone (???!!!???, pour info la carte de téléphone et les cabines téléphoniques ont disparu officiellement il y a déjà 4 ans mais leur retrait progressif a commencé bien avant) et elle parle de CD de musique (les pré-ados associent les CDs aux cours de langues faits par des profs ringards, il n'y a quasiment qu'à cette occasion qu'ils voient des CDs...). Parlez à un enfant (de 10-12 ans) de carte téléphonique et de CD de musique et vous verrez, il vous regardera comme un extraterrestre (c'est l'auteur de cette critique, prof en 6ème, qui vous le confirme: ces préados baignent dans la musique digitale donc dématérialisée et ont quasiment tous un smartphone, y compris les plus défavorisés).
En résumé: une histoire sans grande saveur, mais pas non plus rédhibitoire, écrite par une auteure dite de jeunesse (âgée de 61 ans), mais qui montre que cette fameuse jeunesse n'est plus fréquentée (ou comprise), d'où un sacré décalage entre une histoire digne des "Martines" et la jeune génération actuelle.
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