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Critique de isabelleisapure


Toru Okada est un homme paisible. Depuis qu'il a quitté son emploi, il reste à la maison, fait ses courses, nage à la piscine, lit et se repose. Son épouse Kumiko, salariée dans une maison d'édition a accepté cette situation et n'y voit guère de reproches à faire.
C'est en cherchant son chat disparu depuis quelques jours que notre narrateur emprunte pour la première fois une drôle de ruelle et entend un chant étrange:
"J'entendais le cri régulier d'un oiseau, ki, kii, kiii, provenant des bosquets du voisinage, on aurait dit qu'il remontait un ressort. »
Apercevant un puits abandonné, Toru se sent attiré par ce "gouffre", ce lieu de silence opaque et noir:
"Ce puits semblait abandonné depuis pas mal de temps comme tout ce qui se trouvait dans le périmètre de cette maison. Une sorte d'engourdissement généralisé semblait régner sur ces lieux. Peut-être les objets inanimés devenaient-ils plus animés encore quand il n'y avait plus personne pour poser le regard sur eux."
Retrouver le chat devient secondaire, mais explorer le puits devient essentiel...
Dans les ténèbres, Toru voit des choses, entend des voix, traverse la paroi pour se trouver dans un autre lieu. Quand enfin, il arrive à remonter du puits, une tâche bleue indélébile apparaît sur sa joue.
"La vérité n'est pas forcément dans la réalité, et la réalité n'est peut-être pas la seule vérité."
Chroniques de l'oiseau à ressort est un roman inclassable, dense, opaque et clair à la fois. Il est le symbole de l'univers de Murakami, le va et vient constant entre le monde réel et celui fantasmé. Les personnages secondaires sont à la fois bien présents et symboliques. Ils incarnent des "clés" d'accès à une future compréhension, tout comme les personnages récurrents.


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