AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de NicolaK


Que les mauvaises langues se déchaînent, j'avoue, j'ai craqué sur la couverture.
Trop de mignonitude, ça ne devrait pas exister.
J'aurais ça dans l'assiette, je serais bien incapable de le manger.
.
Cette bouille à bisous s'appelle un onigri, sandwich de riz japonais.
Si comme moi vous avez l'intention d'en faire pour changer des makis, je vous explique.
Prendre du riz rond fraîchement cuit et encore chaud (j'ai pas dit brûlant), le même que pour les sushis ou les makis, sauf qu'on ne met pas de vinaigre.
Ensuite laissez libre cours à votre imagination au niveau des ingrédients, un bout de feuille de nori, du gingembre et le tour est joué.
.
Les Japonais en sont très friands et on en trouve dans chaque konbini (épicerie japonaise ouverte 7 / 7 jours).
.
*******
.
C'est dans l'une de ces supérettes que Keiko Furukura travaille à mi-temps, dans le but de se conformer aux gens "normaux".
.
Parce que voyez-vous, Keiko n'est pas "normale", elle ne rentre pas dans les cases, elle est toujours en décalage, du plus loin qu'elle s'en souvienne... mais ses souvenirs sont flous, hormis quelques dérapages, puisque la notion de bien et de mal lui échappe.
.
Au kombini, elle intègre les règles, tout est bien cadré et elle s'y sent à l'aise parce qu'elle sait exactement quoi faire, tel jour, à telle heure.
.
Les formules de politesse sont dictées par le gérant et répétées en choeur par les employés chaque matin au briefing.
.
Elle se sent utile, et a l'impression de se rapprocher de la personne que tout le monde attend qu'elle soit.
.
Elle efface sa personnalité en se transformant en mode décalcomanie selon les personnes qui l'entourent, notamment ses supérieurs, imitant leur voix et leur façon de s'exprimer, leur manière de s'habiller, d'accessoiriser.
.
Elle se sent bien dans ce travail, d'appoint pour tout le monde sauf pour elle.
Elle vit Konbini, dort konbini, rêve konbini... vous avez saisi l'idée.
.
*******
.
J'ai beaucoup aimé l'ironie grinçante de ce petit livre d'une centaine de pages sur le conformisme et la difficulté d'être différent, surtout quand on ne s'accepte pas, peut-être parce qu'on n'a pas été assez aimé au cours de notre enfance.
.
Ça se passe au Japon, mais ça pourrait être n'importe où, bien entendu.
.
Un livre à mettre entre toutes les mains.
.
.
Commenter  J’apprécie          9185



Ont apprécié cette critique (86)voir plus




{* *}