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Critique de jmercier006
Manel Naher passe ses journées dans une petite librairie. Un jour, elle découvre qu'on parle de plus en plus d'une chanteuse qui s'appelle… Manel Naher ! le problème, c'est que là où elle vit, on mesure l'importance des gens à leur Présence. Pour avoir de la Présence, il faut que les gens pensent à vous. Si plus personne ne pense à vous, vous perdez votre Présence et la vie par la même occasion. Pour notre héroïne qui se fichait ça et rêvait de partir vers le Grand Vide au delà de la ville (d'où personne n'est jamais revenu), il va vite falloir réagir avant qu'il ne soit trop tard !
Pour sa première bd publiée, Léa Murawiec fait très fort et propose une oeuvre ambitieuse à tous points de vue. Mais s'il s'agit de son premier album édité, l'autrice n'en est pas à son coup d'essai. Elle a commencé à faire des bd de 250 pages à l'âge de 8 ans ! Et même si elle présente ses premiers pas d'enfant en bd comme du recopiage de ses lectures, ça reste impressionnant !
C'est au sein des éditions Flutiste, collectif de micro-édition de bd dans l'esprit de l'OuBaPo, que Léa Murawiec sévit aujourd'hui en tant qu'autrice et éditrice avec un style affirmé.
Son style, c'est un dessin au parti pris graphique très marqué à la fois influencé par le manga mais aussi par l'univers de Jérôme Dubois par exemple. Mais ne nous y trompons pas, Léa Murawiec ne se contente pas de proposer une copie digérée de ses influences mais un univers à part entière au travers d'une première oeuvre audacieuse graphiquement et ambitieuse dans le scénario et la construction de son monde.
Ce monde, c'est une mégalopole étouffante qui s'étend à perte de vue. Une ville d'immeubles avec un nombre d'étages interminable et recouverts de noms inscrits sur des panneaux. Cette représentation d'une mégalopole où les noms sont flagrants mais dans laquelle les personnes sont insignifiantes est vertigineuse.
Une histoire qui traite de l'identité, de la culture du paraître et de la course à la célébrité dans une société du spectacle. Ce n'est pas un futur hypothétique ici mais les travers de notre société actuelle poussés à l'extrême.
Pour sa première bd publiée, Léa Murawiec fait très fort et propose une oeuvre ambitieuse à tous points de vue. Mais s'il s'agit de son premier album édité, l'autrice n'en est pas à son coup d'essai. Elle a commencé à faire des bd de 250 pages à l'âge de 8 ans ! Et même si elle présente ses premiers pas d'enfant en bd comme du recopiage de ses lectures, ça reste impressionnant !
C'est au sein des éditions Flutiste, collectif de micro-édition de bd dans l'esprit de l'OuBaPo, que Léa Murawiec sévit aujourd'hui en tant qu'autrice et éditrice avec un style affirmé.
Son style, c'est un dessin au parti pris graphique très marqué à la fois influencé par le manga mais aussi par l'univers de Jérôme Dubois par exemple. Mais ne nous y trompons pas, Léa Murawiec ne se contente pas de proposer une copie digérée de ses influences mais un univers à part entière au travers d'une première oeuvre audacieuse graphiquement et ambitieuse dans le scénario et la construction de son monde.
Ce monde, c'est une mégalopole étouffante qui s'étend à perte de vue. Une ville d'immeubles avec un nombre d'étages interminable et recouverts de noms inscrits sur des panneaux. Cette représentation d'une mégalopole où les noms sont flagrants mais dans laquelle les personnes sont insignifiantes est vertigineuse.
Une histoire qui traite de l'identité, de la culture du paraître et de la course à la célébrité dans une société du spectacle. Ce n'est pas un futur hypothétique ici mais les travers de notre société actuelle poussés à l'extrême.
