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Critique de Khalya


L'histoire de Kumaresan et de Saroja m'a bouleversée.
Les deux jeunes gens sont amoureux et se sont mariés en secret. Problème: ils ne sont pas de la même caste.
Or, si la loi interdit toute discrimination liée aux castes (sans pour autant abolir le système des castes en lui-même), cela ne dissuade pas la population de continuer à refuser les mélanges inter-castes, surtout dans les villages reculés.
Des villages où la loi du gouvernement n'a pas le poids des conseils des anciens qui, en toute impunité, exercent un contrôle total sur leurs concitoyens.
Quand on lit ce livre, on se dit que l'obscurantisme a encore de beaux jours devant lui.
La haine que provoque ce mariage est tout bonnement hallucinante.
Kumaresan est d'une inconscience coupable. Malgré la situation, malgré les avertissements des uns et des autres, malgré l'attitude résolument hostile des villageois, malgré même les supplications de son épouse, il ne prend aucune décision, aucune mesure, il se contente de répéter que tout finira par s'arranger.
Quand on se refuse à ce point de voir la vérité en face, est ce qu'on est pas aussi coupable que ceux qui prônent la violence et le maintien de ces discriminations?
On sent, au fil des pages, que les choses deviennent de plus en plus tendues.
J'ai eu, tout du long, envie de passer purement et simplement ce village au napalm et en particulier la mère de Kumaresan qui attise la colère de tout le monde et qui semble prendre le bonheur de son fils comme une attaque personnelle (comment ose-t-il prétendre à un bonheur qu'elle-même n'a jamais connu?).
La fin, au terme d'une montée de la tension quasi insoutenable, est à la fois horrible, bouleversante, révoltante, extrêmement frustrante... et même si le fin mot de l'histoire n'est pas écrit noir sur blanc dans une fin qui peut sembler ouverte, pour moi, elle ne fait aucun doute.
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