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Critique de SerialThrillers


« Laisse donc le passé à hier et le futur à demain, vis heureux. »

Alors qu' Arthur COMTE fait face à un licenciement économique et que sa femme va accoucher de leur troisième enfant, il apprend que sa mère s'est suicidée dans sa résidence secondaire.
Obligé de renouer avec sa famille qu'il n'a pas vu depuis de très nombreuses années, pour assister aux obsèques de sa mère, femme du célèbre écrivain Alain COMTE, il refuse une importante somme d'argent en guise d'héritage. Son père lui propose alors leur maison de campagne à Datura.
Sans emploi, avec un crédit sur le dos et cinq bouches à nourrir, il se résigne à emménager avec les siens à Datura, dans cette demeure où le malaise lié à ses souvenirs d'enfance est encore présent.

« On va tous mourir »
Plus qu'une rumination mentale, cette phrase s'impose d'elle même à Arthur depuis qu'il a remis les pieds dans cette sinistre maison où une étrange sensation lui mine le moral, contrairement à sa femme qui elle, s'y sent toute à son aise et heureuse de pouvoir faire profiter de ce cadre de vie à leurs enfants.

Le retour dans la maison d'enfance qui regorge de secrets c'est hyper classique! Me direz vous.
Oui c'est vrai, mais pas avec la mécanique du néant qui cherche à nous happer dans les méandres de nos peurs les plus primales.
La phobie peut elle être un secret développée durant l'enfance ou plutôt la conséquence d'un secret enfoui depuis trop longtemps ?
A Datura le fossé peut paraître bien mince pour la famille COMTE.

Après une première partie réussie, le coeur du roman - où certains événements familiaux ont traîné en longueur - m'a laissé sur ma faim et m'a légèrement fait sortir de l'ambiance. Par contre j'ai lu les 200 dernières pages d'une traite !
J'ai encore l'impression d'être à Datura avec Danielle et Arthur, transi de froid et luttant contre une peur irrationnelle.
Delphine Muse confirme ses talents avec ce deuxième roman plus complexe que le premier, dans lequel elle aborde des thèmes difficiles, mais propices à l'épouvante comme l'abandon, le deuil, la mort et la famille. Esprits fragiles et non adeptes des frissons solos accrochez vous, certaines histoires sont plus agréables à écouter autour d'un feu avec un groupe d'amis qu'à lire seul dans la pénombre.

Oubliez ce que vous pensez connaître, vous n'avez pas la moindre idée de ce qui vous attend !
Vous vous apprêtez à passer une porte que vous n'auriez jamais dû ouvrir...
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