Dans cette deuxième partie du roman de Musil qui contient pour près de la moitié, des ébauches, des esquisses, des chapitres non terminés, non encore hiérarchisés… l'élément majeur est Agathe.
Agathe, la soeur d'Ulrich, son double, sa moitié, son reflet… Cette soeur avec laquelle il n'a jamais eu de lien, pas même dans l'enfance, nous apparaît à la mort du père.
En quelques pages, sans se dire, ils se comprennent, se reconnaissent, se complètent, se terminent et peut-être s'achèvent, mais eux aussi, toujours, dans l'inachevé.
Mal mariée après avoir été veuve, Agathe est perdue dans sa vie. Son caractère tout aussi torturé et tortueux que celui de son frère s'exprime davantage dans le ressenti.
Elle va en ce sens « humaniser » Ulrich et la lecture de ses notes personnelles en sera le témoignage. Leurs échanges sans but, ou plus tôt avec toujours un but non dit, celui de se conforter, de se justifier et de vérifier qu'ils font « un » scandent toute cette partie.
Les questions restent les mêmes, la réalité, la morale, le bien, le mal… S'ajoutent les sentiments, l'Amour et le roman prend un sens qu'il n'avait pas jusque là. Il touche au « romanesque ». de très belles pages sur l'Amour, ce qu'il est, ce que nous croyons qu'il est, ce que nous ne saurons jamais de ce qu'il peut être…
L'action parallèle perd un peu plus de son sens, et disparaît quasiment de ce deuxième tome. Les autres personnages aussi du reste.
Sans recul, ce qui reste, de tout ce que je n'ai pas fini de lire et de comprendre, c'est vraiment et décidément, qu'il faudra y revenir…un jour…toujours ?
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