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Critique de HORUSFONCK


Musil avait une vue perçante sur les catastrophes à venir.
Törless est le témoin de la naissance de ces monstres dont l' Autriche ou l' Allemagne étaient loin d'avoir l'exclusivité.
Törless assiste et participe à l'humiliation et aux souffrances infligées à l' élève Basini, dans un apprentissage malsain et dévoyé de la toute-puissance de ceux qui peuvent se croire supérieurs et donc titulaires de tous les droits.
Ce sont de ceux-là qui mettront en marche les usines de morts, et les expériences médicales de la honte et de l'infamie.
Mais qu'il est dur d'échapper au mal et à sa tentation, lorsqu'on est un adolescent détenu dans un austère collège ! Qu'il est facile de se laisser glisser dans l'accomplissement d'actes de barbarie, sous couvert d'expérience et d'observation.
Musil m'avait remué, avec ce bouquin : Il m'interrogeais et me montrait du doigt la plaie qui commence tôt à s'infecter. Ce pus dont le flot ne cessera de grossir si l'on y met pas un terme.
Force est de constater que Törless est toujours d'actualité… le pensionnat n'a fait que grandir, se multiplier et les bourreaux essaimer.
Le film de 1966, réalisé par Volker Schlondorff donne une dimension encore supérieure au livre.
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