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Critique de KiriHara


Je ne compte plus les fois où je vous ai parlé d'Henry Musnik, un auteur chilien né en 1895, mort en 1957 et qui fut l'un des écrivains les plus prolifiques de notre chère littérature populaire fasciculaire.

Effectivement, ces dernières années, je n'ai eu de cesse de lire des récits de l'auteur, signés de son nom ou plus assurément de l'un de ses nombreux pseudonymes (Jean Daye, Gérard Dixe, Claude Ascain, Alain Martial, Pierre Dennys… j'en passe et des meilleurs).

Que ce soient les aventures de l'inspecteur Gaspin, celles du cambrioleur Robert Lacelles ou d'un autre nommé Mandragore, des missions de Daniel Marsant, agent du Deuxième Bureau, en lutte contre le génie du crime le Grand Maître, le détective Yves Michelot, le commissaire Lenormand, ou encore des récits indépendants… mes raisons d'évoquer Henry Musnik furent nombreuses.

Les aventures de Jack Desly, un autre gentleman cambrioleur né de la plume de l'auteur en sont une autre.

Entre 1937 et 1938, Jack Desly vécu 25 aventures sous la forme de fascicules de 64 pages, disséminées dans les plus de 400 titres de la collection « Police et Mystère » des éditions Ferenczi. Certaines aventures seront rééditées dans la seconde version de la collection, au début des années 1950.

« Les bijoux de Mrs Dorfing » est la 17e aventure de Jack Desly et de son fidèle serviteur annamite Nan-Dhuoc. Elle est parue en 1938 et a été rééditée en 1952.

Jack Desly reçoit la visite du receleur le père Yabok dans sa villa de la Varenne. Pourtant, ses relations avec le bonhomme sont un peu fraîches depuis qu'il lui a menti et qu'en retour, Jack Desly, l'a privé de certains revenus.

Et, là, il vient lui proposer une affaire très intéressante : mettre la main sur le somptueux bijou de Mrs Dorfing, une vieille veuve habitant chez sa soeur et son beau-frère à Versailles. le vieux bonhomme lui vend tous les renseignements, plans, horaires des habitants, etc..

Mais, alors qu'il revient de repérage, Jack Desly remarque le secrétaire de Yabok aux alentours de la Sûreté Nationale. Pas de doute, Yabok lui a tendu un piège avec l'inspecteur Arthème Ladon. Qu'à cela ne tienne, il compte bien s'approprier tout de même les bijoux et, en prime, se venger de Yabok et ridiculiser Ladon…

Bien que ma lecture s'appuie sur la version de 1952, il y a peu de chances que le texte diffère de beaucoup de celui de 1938.

J'apporte cette précision, car l'histoire n'est pas dans la droite ligne des précédents épisodes.

Effectivement, si, depuis quelques titres, Jack Desly se trouve en couple avec sa partenaire de travail, la belle Gladys, ici, il semble redevenu célibataire.

Mieux, une autre Gladys apparaît dans l'histoire et jamais il n'est fait allusion à la concordance de prénoms. Pire, cette Gladys n'est pas si éloignée de l'autre Gladys, c'est le moins que l'on puisse dire.

On pourrait croire que l'épisode n'a pas été publié, la première fois, dans l'ordre d'écriture, et que cet épisode est en fait celui de la rencontre entre Jack et Gladys, sauf que la rencontre a déjà été relatée dans un épisode précédent.

On retrouve également le père Yabok, déjà croisé dans « L'énigme du portrait » et il me semblait également ailleurs, mais les personnages se ressemblent tellement chez Musnik (par exemple Yabok et le receleur du premier épisode de Mandragore) et je lis tellement de fascicules qu'il n'est pas impossible que je finisse par me mélanger les pinceaux.

L'intrigue, comme souvent, dans ce format, se révèle assez simple : un bon coup à faire, un plan qui ne se passe pas tout à fait comme prévu, Jack Desly modifie son plan et fini par mettre la main sur le butin sans oublier de ridiculiser l'inspecteur Arthème Ladon au passage.

C'est une nouvelle fois le cas dans cette histoire.

Heureusement, le fidèle Nan-Dhuoc est un peu plus présent que dans le précédent titre et il apporte, comme toujours, sa touche d'humour.

L'ensemble se lit vite et avec un réel plaisir et comme l'intrigue est simple, difficile de la mettre réellement à défaut.

On sourit, grâce à Nan-Dhuoc, mais pas que, on se moque un peu du pauvre Arthème Ladon, le dindon de la farce.

Au final, les aventures de Jack Desly sont toujours agréables à lire, celle-ci pas moins que les autres…
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