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Critique de Hugo


Que serais-je sans toi ?

Elle a pris de ses petites mains la boite à crayons, qu'elle a étalés sur le parquet chêne de l'appartement, puis elle s'est tournée vers ma grosse voix toute douce qui lui demandais de tout bien ramasser avant que je ne me fâche bien colère, alors de son sourire de petite coquinette, elle n'a rien fait du tout, du coup je me suis levé dans un excès d'éducation punitive près à lui faire quelques bisous parce que elle est trop mimi d'amour quand elle fait des conneries, mais c'était sans compter sur ce petit personnage en plastique qui se planta gentiment dans le talon de mon putain de pied gauche m'invitant à gueuler ma douleur dans tout l'appartement…

- Bobo papa, bobo papa
- Ah putain de bordel de merde, tu fais chier...

Direction la salle de bain pour désinfecter ma blessure et me coller un pansement… retour sur le canapé, ça me lance, ça brule, je serre les dents, et voilà qu'elle recommence à balancer sa boite à crayons…

« Oulalala, allez hop au lit sans câlins, t'es pas une gentille petite fille, tant pis… »

Alors je ne suis pas un adepte de la claque dans la gueule ou de la fessée, par contre je punis, au coin ou au lit et quand elle commence à bouder, j'adore sa tronche de boudeuse, toute vexée… bien sur au bout de deux minutes je craque et je m'en vais lui expliquer la vie entre deux gros bisous.

Du coup aujourd'hui je boite, impossible de poser mon talon par terre, ça me colle des fourmis dans le pied et c'est la merde…

Mais revenons-en au sujet : Que serais-je sans toi ?

Voilà une question qu'il faudrait tous se poser à un moment ou un autre, souvent on se construit un à deux, ensemble bite dans la bouche et c'est le début d'une grande histoire qui commence, ou main dans la main pour les plus romantiques d'entre vous, bouquets de Mauboussin sauvage, petits mots tout doux, verre de vin rouge et main dans la culotte… c'est l'amour qui pointe le bout de son ivresse, on se laisse bercer par la passion, sans trop se poser de questions existentielles sur :

« qui fait la vaisselle ce soir ? »

On s'apprivoise, on apprends à se connaitre, on grandit, et puis le temps murit dans l'oubli de cette vie pleine de rebondissements, mais un jour ou l'autre tu te poseras cette question persuadé d'en connaitre la réponse :

Rien queue dalle, je ne serais plus que le reflet d'un gâchis qui se joue à deux…

Alors tu flippes ta race de finir comme ton père, redevenu un enfant par la force de l'alcool à volonté dans la joie de cet amour propre qui t'a abandonné la volonté de relever ta bite pour conquérir à nouveau cette confiance en toi désertée depuis trop longtemps…

Du coup, faut se bouger le cul pour retrouver cette infime envie bandante de continuer à faire de ta vie un truc cool, redonner un peu de sens à ce qui n'en a plus, redécouvrir les joies solitaires, commencer à mater les petits culs qui se dressent devant cette mou boudeuse qui t'empêche de regarder ses jolies yeux pleins d'envie, tu n'oses plus, tu ne sais plus comment sourire , comment être intéressant, comment rebondir sur cette paire de seins qui te fantasme l'entre jambe… mais déjà t'y penses, alors tu débouches la bouteille de coca sans alcool.

et ce soir c'est toi qui fais la vaisselle…

A plus les copains
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