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Critique de julienleclerc45


La Ville-Pays, une grouillante mégalopole africaine. C'est dans une gare que se retrouvent Lucien et Requiem. le premier utilise son crayon pour survivre dans ce pays qu'il ne comprend plus quand le second puise ses petites richesses dans des trafics en tout genre. L'amitié des débuts laisse vite la place aux différences, aux oppositions et aux rancunes ressenties par les deux hommes. Ils ne s'aiment pas et ne se respectent pas. C'est au Tram 83, bar de nuit ultrafréquenté, qu'ils vont faire leur chemin dans un monde violent et perdu.
La première scène fait penser à Zola par la puissance des descriptions de cette ville carnivore et de ces êtres à bout. le lecteur suit l'errance de Lucien, idéaliste conscient du monde et de la force de l'écriture. Il peut interpeller par ses mots, par sa voix et les scènes le présentant face à un public sont prenantes. Il y a autant d'humiliation que de réussite. Cette captation du réel est saisissante par toute la finesse qui s'en dégage. L'auteur par son écriture et son vocabulaire captent une vérité percutante en explorant les interstices de ces humanités bafouées. Les dialogues claquent parce qu'ils sont crus et spontanés. L'errance des personnages, tant les hommes que les femmes, est un voyage vers une certaine absurdité, dernier refuge pour vivre dans ce monde. Lucien, en s'accrochant à sa plume, représente un espoir. Pour vivre et exister.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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