AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lilyrose87


J'ai décidé de profiter de ce magnifique été pour partir à la découverte de d'autres auteurs. En gros, je fais plouf plouf à la médiathèque et je choisi au pif un roman que je m'engage à lire.
Et pour ma première tentative, je suis tombée sur Les Inséparables, dont la lecture m'a laissée quelque peu mitigée.

Ici, trois générations : Henrietta, Oona et Lydia. Et chacune de ses femmes fait face à un problème personnel.
Henrietta, vénérable dame d'un certain âge vient de perdre son mari adoré. Faisant face à un revers de fortune, elle n'a d'autre choix que de dépoussiérer les fantômes du passé et en l'occurrence, autoriser la vente de son seul et unique roman : Les Inséparables. Un Fifty Shades avant l'heure qui lui avait valu le mépris de ses amies féministes et qui a constitué la plus grande honte de sa carrière.

Oona, brillante chirurgienne de quarante ans, est en instance de divorce. Elle n'arrive plus à vivre avec son droguée de mari, ancien avocat reconverti en fainéant de première catégorie, qui passe ses journées à fumer du shit sur son canapé. Oona est repartie vivre chez sa mère, Henrietta, afin de l'aider à faire le deuil.

Lydia, enfin, la fille d'Oona. Lycéenne dans une école prestigieuse, elle devient la risée de ses camarades quand une photo d'elle complètement nue circule dans toute l'école.

Voilà pour les personnages principaux. Ce livre me promettait une plongée dans l'intimité de trois femmes d'une même famille. J'attendais de la profondeur, de l'intensité, de l'émotion. Je n'ai rien eu de tout ceci.
Au lieu de cela, j'ai eu le droit à un récit froid, clinique dépeignant les tourments de nos protagonistes. A aucun moment, je n'ai réussi à m'attacher à elles.
Oona est agaçante au possible. Henrietta beaucoup trop mystérieuse pour être tangible. Il restait Lydia qui aurait pu être intéressante si elle avait été un peu mieux traitée par l'auteur.

Il y a cependant deux éléments de ce roman que j'ai beaucoup appréciés et dont je regrette le traitement quelque peu bâclé :
- l'étude du danger du "revenge porn". Normalement, cet anglicisme concerne la vengeance de l'homme dont la femme le quitte et qui ne trouve rien de mieux que de diffuser des vidéos ou des photos d'elle dans le plus simple appareil afin de la faire souffrir. C'est un réel fléau car, comme vous le savez, sur la toile, tout se garde. Si le roman avait été uniquement basé sur ce sujet, ma critique aurait été différente. En tout, Nadler a traité ce sujet avec justesse et finesse et le seul reproche que je peux lui faire est de ne pas avoir assez approfondi la question.

- le passé du mari d'Henrietta. En fait, il ne s'agit que d'un seul passage du livre, qui doit faire trois ou quatre pages. Je vous le résume, et ne vous en faites pas, il n'y a aucun spoil.
Le mari d'Henrietta était un cuisinier très réputé qui a fait faillite à cause de l'évolution de la cuisine. du jour au lendemain, il s'est retrouvé avec des clients qui voulaient un plat sans gluten ou sans viandes...Et malheureusement, il n'a pas su s'adapter. Et dans ces trois quatre pages, Nadler décrit avec justesse l'impact que cette nouvelle façon de s'alimenter peut avoir sur les restaurateurs...voire vous et moi. Non parce que si vous invitez à votre anniversaire, un végétarien, un vegan, un amateur de viande bien saignante, et je ne parle même pas de ceux qui souffrent d'allergie...je pense que vous allez vous arracher les cheveux et que vous finiriez par tout annuler pour passer la soirée devant Netflix.

C'est donc un élément plutôt anecdotique dans le récit qui m'a vraiment frappé.

Après, je ne peux pas dire que le roman est nul, ce serait vous mentir. Mais je m'attendais à beaucoup mieux au vu du résumé.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}