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Critique de fanfanouche24


Une très, très belle découverte de ce début de semaine avec cet essai d'Azar Nafisi, auteure iranienne dont je fais la connaissance avec moult bonheur... en prenant également note d'un autre texte antérieur , "Lire Lolita à Téhéran", que je m'empresserai de lire après cette extraordinaire "République de l'imagination".

Un hommage exceptionnel aux livres, à la lecture, et à la force de réappropriation de chaque lecteur aux quatre coins du monde... Un partage universel sans équivalent !
L'auteur débute son essai par la très touchante histoire de son père bien-aimé, lui lisant, enfant, "Le Petit Prince", oeuvre universelle qui a accompagné, accompagne encore des millions de lecteurs... et continuera à illuminer les générations futures et à venir !

L'auteure relie à sa façon, engagements politique, humain et amour de la littérature...
Elle y parle avec talent de déracinement, de l'exil, et de la lecture des grands textes (principalement américains, en expliquant , en argumentant cette préférence...)
Grands textes qui rassemblent...Des outils uniques de construction individuelle, comme de résistance !

"Vivre sous le système en noir et blanc du régime islamique m'avait appris à développer des vues plus complexes, plus nuancées. Je me suis rapprochée de la fiction que j'aimais tant, où chacun avait le droit de se faire entendre, même les méchants. Les étudiants qui désapprouvaient mes idées
politiques- et qui, étant du côté du pouvoir, auraient pu me dénoncer (...)- venaient dans mon bureau parler de Bellow ou de Nabokov, d'Ibsen ou bien d'Austen. J'avais sans le vouloir trouvé une façon de communiquer avec des gens qui ne m'auraient autrement jamais adressé la parole. Cela a changé ma vie, et mon attitude envers la vie. (...)
J'en suis arrivée à considérer mon amour des livres et de la lecture comme intimement lié à mes responsabilités de citoyenne, de professeur et d'écrivain. "(p. 57)
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