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Critique de Alfaric


Dans ce tome 16 la Sécurité Nationale japonaise doit déjouer les plans des radicaux d'extrême-droite, sans savoir qu'en fait elle affronte juste la droitisation de la haute société japonaise (qui je vous le rappelle n'a jamais vraiment réalisé son épuration après les procès de Tokyo !)... Les réactionnaires nostalgiques du féodalisme, de l'impérialiste et du suprématisme (tiens, ça me rappelle la droitisation de la haute société occidentale !) manipulent les terroristes pour recourir une énième fois à la théorie du choc avec la vieille ficelle du double attentat qui frappe le haut et le bas : traumatiser la population, provoquer de nouvelles élections, terroriser la classe politique pour court-circuiter les requins en costards-cravates, réviser la constitution pour mettre la main sur la nation. Tandis que les autorités sont toujours en chasse-patate avec leur bouc-émissaire chinois, les X-Files sont confrontés au deuil, au doute et à la suspicion. Car tout le monde joue à poker menteur au risque de tromper ses ennemis comme ses amis, et à force de prêcher le faux pour trouver le vrai on finit par s'autointoxiquer et par chercher la taupe à tort ou à raison ! (au risque de perdre le lecteur dans un suspens hitchcockien ^^)
Pendant ce temps l'Inspecteur Kurokôchi a presque reconstitué l'intégralité du puzzle : il sait où, quand, et comment, mais pas encore qui... Et pour sauver la nation, il a embauché spécialement pour l'occasion ! Entre un pays tout entier et le retour de la Bête Immonde, il ne reste donc qu'un justicier ripoux, une carriériste repentie, un officier idéaliste, et un révolutionnaire patriote : est-ce que le miracle va avoir lieu ??? (en fiction c'est possible, IRL c'est mort : il n'y a qu'à voir la volée de bois vert reçu par le mouvement #MeToo !)
Si la bonne société et les autorités voulaient vraiment rendre le monde meilleur, ça ferait longtemps qu'il le serait : ils ne sont pas la solution, ils sont le problème... Donc on attendant une prise de conscience on rêve aux héros marginaux tels que les incarnait Jean-Paul Belmondo ! MDM

Un arc s'achève et un autre commence (avec un Seike frappé par le désespoir et désormais au fond du trou : la légalité c'est pour les crevards, la moralité c'est pour les véritables êtres humains) : on utilise les même ficelles, mais cela toujours du bien par où cela passe et on apprend plein de trucs sur la Japon hier et d'aujourd'hui. On pourrait avoir une série tout aussi au vitriol en France, surtout avec se passe à Saint-Cyr en ce moment... Oui mais non !
Sinon c'est aussi un énième manga qui se fout royalement de la gueule de Donald Trump (le tsunami antisystème dont je vous parle souvent) : ce mec est un gros bouffon, et si pays qui l'a élu ne corrige pas le tir il l'est également !
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