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Critique de pleasantf


Dans ce roman , son dernier, VS Naipaul nous livre sous forme de fiction, une peinture et une vaste réflexion sur le monde et la vie. C'est d'une grande richesse.

Le récit de la vie de Willie entre ses souvenirs de ses années africaines, son séjour berlinois, son passage dans un mouvement de guérilleros indiens et son exil à Londres, nous dépeint une existence fondamentalement marquée par l'incertitude, le hasard et un certain désoeuvrement. La vie de Willie dépend essentiellement de décisions que d'autres ont pris à sa place. L'existence humaine apparaît aussi comme l'expérience de l'échec, de la non réalisation des rêves et des utopies. Cela ressort particulièrement de la partie du roman consacrée à la guérilla en Inde mais aussi dans le passage consacré à la vie anglaise dans les cités populaires. Naipaul nous montre aussi chez les protagonistes de la guérilla, les décalages entre les statuts et les rôles officiels d'une part et les motivations et les envies réels de ces personnages d'autre part. Ce décalage entre réalité et apparence se retrouve aussi beaucoup dans le langage, qui ressort comme une convention et une somme d'archétypes. Le sens de ce qui est dit par les personnages a souvent peu d'importance en soi; ils parlent pour meubler et passer le temps.

Le roman est aussi intéressant pour son regard porté sur un monde structuré par les classes sociales, les castes, les rapports entre peuples dominants et peuples dominés. La position de Naipaul me semble ambivalente, oscillant entre une posture aristocratique qui s'accommode des inégalités et les justifie, et une position de dénonciation de celles-ci.
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