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Critique de colimasson


Printemps 1948 – Eté 1949

Gen et ses amis croient s'être habitués à la mort comme à tout le reste. Quatre ans plus tard, les victimes de la bombe ne sont toujours pas épargnées et continuent de mourir de ses effets délétères. Les habitants d'Hiroshima sont peut-être les premiers à avoir compris que le nucléaire était le véhicule d'une puissance nuisible invisible et s'ils ne l'expriment pas en ces termes, leur comportement prouve qu'ils l'ont compris.


Gen et ses amis croient s'être habitués à la mort et pourtant, ils font preuve d'une énergie de vivre presque morbide. Leur temps est compté, ils doivent l'utiliser de leur mieux. Alors qu'il est toujours aussi difficile de se nourrir, il faut se procurer un moyen fiable d'assurer ses revenus et pour cela, il faut sortir du cercle vicieux de la misère. Sans argent, impossible de se procurer le matériel qui permettra de gagner légitimement sa vie, en-dehors des crimes et des vols qui sont devenus monnaie courante pour Gen aussi bien que pour la majorité des autres habitants d'Hiroshima.


Encore une fois, ce nouveau volume nous prouve que Keiji Nakazawa a écrit pour assouvir une nécessité intérieure. Avec sa pudeur habituelle, il parvient à nous faire comprendre l'angoisse de jeunes années rongées par le souci de la survie. le mal et le bien, qu'est-ce que cela veut dire ? on appréhenderait presque l'idée que Gen n'ait jamais connu la bombe –peut-être n'aurait-il jamais pu devenir aussi admirable.
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