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Critique de centrino


*** Chroniqué dans le cadre de l'opération Masse Critique ***

Egypte, 1935.
Le pays était alors multiple, voyant les communautés (grecques, arméniennes, coptes, juives, et arabes) se cotoyer, sans pour autant vouloir apprendre à se connaitre.
Ce bouillon de cultures a on le sait depuis lors disparu. Car c'est une erreur actuelle de penser que pour vivre ensemble, il faut être semblables. C'est même tout le contraire : il faut être différent de l'autre. En Egypte en 1935, on savait et on tenait à conserver en mémoire cette vérité.

Le récit :
Zohar, le garçon né dans le ghetto du vieux Caire dans "la ruelle des juifs" a eu beaucoup de peine à venir au monde, sa mère Esther n'arrivant pas à enfanter de façon classique. Ironie du sort, c'est grâce à des techniques magiques arabes que Zohar verra le jour et sera nourri au sein arabe de la mère de Masreya qui elle aussi a eu une enfance compliquée, Esther n'ayant pas de lait pour allaiter son garçon.
Il n'en faut pas plus pour que les deux communautés implorent le rabbin d'unir le destin des deux enfants, en fabriquant une amulette qui n'agira (cependant) que tant que les deux enfants sont ensemble. Deux frères de lait dont les sorts sont unis à jamais.
Tel est le point de départ de ce conte mêlant habilement récit, vieilles superstitions du ghetto, magie arabe, prières miraculeuses, mais aussi faits historiques de la seconde guerre mondiale, et coulisses du palais du roi d'Egypte. On apprend donc plein de choses dans divers domaines.

Et en effet, (comme dans tous les contes dignes de ce nom), les chemins de Zohar et de Masreya vont se croiser à plusieurs reprises, comme si un fil magique et ténu mais solide s'obstinait à conserver en état les ponts bâtis entre juifs et arabes. Les péripéties sont multiples et variées, et ont su garder mon attention en alerte, malgré parfois néammoins quelques longueurs qui n'enlèvent cependant rien à la richesse de la langue de l'auteur.

Récit imaginatif et instructif. Il m'a permis de revivre une période de l'histoire égyptienne dont j'ignorais l'existence, et qui a réveillé en moi une certaine nostalgie des temps paisibles passés. S'instruire en se divertissant, que demander de plus ?

Merci donc aux éditions Stock et à Babelio pour cette découverte historique.

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