Citations sur L'armée des Veilleurs, tome 1 : Les frontières liquides (12)
C'est ainsi que naissent les mythes, pensais-je. Vivants comme morts, ce sont toujours les salopards qui ont les meilleures places.
Mon adversaire se révéla encore plus coriace que je ne l'avais imaginé ; le genre d'homme qui éprouve plus de surprise et d'émotion lorsqu'il pète en pissant que quand il fend un crâne, un homme pour qui la mort n'est qu'une simple formalité.
Mon instinct me chuchotait que l'humain apprécie peu ce qu'il ne sait pas expliquer, et même quand c'est le cas, sa méfiance demeure souvent inexpugnable...Sauf bien sûr lorsqu'il s'agit de la religion, domaine où il est prêt à ouvrir son âme à n'importe quelle croyance dès l'instant qu'elle satisfait son appétence spirituelle.
Ceux qui rejettent les responsabilités sont en général les plus aptes à diriger le destin des autres.
Chacun d'eux à présent, qu'il soit faible ou puissant, marchait en équilibre sur les frontières liquides.
Cette fois, la bataille se préparait contre des mécréants, des infidèles.
Enfin, on allait pouvoir tuer avec bonne conscience !
La rancœur et la haine n'ont plus de limites lorsqu'on possède le pouvoir.
...je n'y pouvais rien car on ne peut pas aider ceux qui ont donné leur âme en pâture à leur propre perte.
...car il s'était sculpté le masque de morgue et de suffisance qu'arbore le puissant, prié par un plus puissant que lui de bien vouloir s'asseoir sur sa fierté.
Pour nous hommes du Nord, le chrétien est un animal étrange…Il redoute les punitions du Dieu qu’il s’est créé, tout en les pensant légitimes et méritées. La faiblesse d’un tel peuple est de croire que son destin est écrit par un autre. Notre force à nous est de ne pas nous laisser dicter nos actions par quiconque. L’homme livre ouvre sa voie, dût-il le faire à grands coups de hache et d’épée dans la friche de sa propre existence.