" Cueillez, cueillez votre jeunesse,
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté ", disait le poète...
le roman s'ouvre sur une scène de tribunal. L'accusée, belle encore, c'est Gladys Eysenar. Elle a tué un jeune homme de vingt ans, que l'on croit être son amant.
le récit n'est ensuite qu'un long retour en arrière, qui permet au lecteur d'appréhender le personnage énigmatique, fascinant, pathétique aussi de Gladys: après une enfance triste, auprès d'une mère à moitié folle, dès l'adolescence, elle sera amoureuse de sa beauté, du désir qu'elle suscite, un Narcisse au féminin. " Miroir, miroir, dis-moi qui est la plus belle?" . Très longtemps, ce sera elle, mais le temps corrompt tout...Refuser cette idée peut conduire à la folie du désespoir.
Avec son sens si subtil de la psychologie, l'auteure, une fois encore, compose le portrait tout en nuances, sans jugement, d'une femme qui a revendiqué la liberté, la passion de son corps, en dépit de tout. Jusqu'à la chute. Cruel et prenant parcours d'une
Jézabel obsessionnelle , au sort tragique.