AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de pollulux


Une adaptation en roman graphique de l'oeuvre d'Orwell : une couverture attrayante, des tonalités dominantes qui oscillent entre le rouge et le gris/noir qui permettent de plonger le lecteur dans une ambiance électrisante, oppressante. Winston Smith vit dans un monde effrayant, perpétuellement en guerre où une oligarchie dominante surveille le moindre de vos faits et gestes. Il ne faut pas entreprendre, il ne faut pas laisser de traces écrites, il ne faut même pas penser autre chose que la pensée dominante. Winston Smith est un simple employé dont le travail consiste à réécrire L Histoire au ministère de la Vérité. Des gens disparaissent pour de bon, physiquement, puis dans les archives, les mémoires... Chacun doit participer au temps de la haine organisée chaque jour. Toutefois le lecteur sent rapidement que Winston Smith est une sorte de rebelle, de résistant qui tente encore, de façon cachée, de penser par lui-même et qui croit encore à l'amour dans un monde où l'amour ne doit plus exister pour mieux asservir le peuple. Cette liberté de penser qu'il essaye de conserver met sa vie en péril puisque dans cette société totalitaire, les gens comme Winston sont clairement à éliminer.

On retrouve dans ce texte une société imaginaire qui s'inspire des totalitarismes du XXè siècle avec le culte de la personnalité rendu à Big Brother, la propagande, la planification des événements, le contrôle des informations, l'interdiction de penser autrement, la torture et l'élimination des opposants. On va jusqu'à la création de la novlangue, une simplification lexicale et syntaxique qui a pour conséquence de rendre de plus en plus difficile l'expression d'idées autres que celles du courant dominant. Orwell montre bien la corrélation entre langage et liberté de penser : le langage reste un outil indispensable à la liberté d'expression. Par ailleurs, la "résistance" s'organise entre autres grâce à la circulation d'un livre : là encore le pouvoir des mots utilisé comme une arme pour penser est mis en avant.

En résumé un roman graphique dense mais plaisant à lire : il peut totalement aider à rentrer dans l'oeuvre classique.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}