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Critique de mjaubrycoin
La découverte du corps d'une jeune fille assassinée dans les combles de l'église d'une petite ville d'Italie du Sud secoue le pays tout entier et les médias s'emparent de l'affaire pour porter sur la place publique les éléments de l'enquête et les failles de celles-ci.
Agrégée d'Italien, enseignante à Marseille, Marie Neuser se passionne pour cette affaire et portée par l'immense colère provoquée par la longue impunité de celui que tout désignait comme coupable, elle se penche sur le dossier pour découvrir qu'une victime britannique a succédé à la malheureuse petite italienne et que si la culpabilité de l'auteur de ces deux meurtres Damiano Solivo ne fait pas de doute, tant le système judiciaire anglais piégé dans le légalisme que le système judiciaire italien gangrené par la corruption ne parviennent pas à apporter une réponse efficace.
Elle choisit alors de mettre en mots ce dramatique fait divers sous la forme d'un dyptique, l'un consacré à la victime anglaise Lilly, l'autre à l'italienne Gloria.
Les carences de l'enquête la conduisent à imaginer quelles motivations ont pu animer les différents protagonistes du drame et à introduire une logique permettant de comprendre le déroulement des faits à travers les années qui se sont écoulées depuis le premier passage à l'acte.
Dans "Prendre Gloria" c'est la société italienne qui est passée au crible avec l'implication mafieuse qui corrompt les acteurs du monde judiciaire et suscitent des témoignages bien venus pour innocenter celui que tous désignent comme coupable , Damien Solivo , le fils du Directeur du Musée, personnage influent qui défend bec et ongle un fils qu'il méprise mais qu'il doit préserver pour l'honneur de sa lignée. Mais c'est aussi l'Eglise catholique qui est mise en cause à travers ses représentants, qu'ils soient des pervers abusant des enfants placés sous leur responsabilité ou des lâches qui hésitent à s'opposer à leur hiérarchie. Et la police qui conclut bien facilement que si une jeune fille disparait du jour au lendemain sans laisser de trace, et bien c'est qu'elle a suivi son petit copain...
Que reste t'il a la malheureuse famille de la victime qui ne cesse de réclamer justice ?
Ce magnifique roman choral qui fait parler à son tour chacune des personnes impliquées dans le drame, ne donne pas la parole au coupable. Toutefois avec la plus grande finesse, Marie Neuser nous présente un portrait de ce dernier particulièrement crédible en évoquant son lot de souffrances intimes et de rejets douloureux.Mais oui, ceux que la presse judiciaire à sensations, qualifie de "monstres meurtriers" ne surgissent pas ex nihilo d'un Enfer dantesque qu'ils n'auraient jamais dû quitter, mais ne sont malheureusement que le produit d'un parcours mortifère que trop souvent aucune force positive n'a pu faire dévier .
Un beau et fort moment de lecture qui laissera une trace durable dans les mémoires et continuera à nous interroger sur nos fondamentaux .
Agrégée d'Italien, enseignante à Marseille, Marie Neuser se passionne pour cette affaire et portée par l'immense colère provoquée par la longue impunité de celui que tout désignait comme coupable, elle se penche sur le dossier pour découvrir qu'une victime britannique a succédé à la malheureuse petite italienne et que si la culpabilité de l'auteur de ces deux meurtres Damiano Solivo ne fait pas de doute, tant le système judiciaire anglais piégé dans le légalisme que le système judiciaire italien gangrené par la corruption ne parviennent pas à apporter une réponse efficace.
Elle choisit alors de mettre en mots ce dramatique fait divers sous la forme d'un dyptique, l'un consacré à la victime anglaise Lilly, l'autre à l'italienne Gloria.
Les carences de l'enquête la conduisent à imaginer quelles motivations ont pu animer les différents protagonistes du drame et à introduire une logique permettant de comprendre le déroulement des faits à travers les années qui se sont écoulées depuis le premier passage à l'acte.
Dans "Prendre Gloria" c'est la société italienne qui est passée au crible avec l'implication mafieuse qui corrompt les acteurs du monde judiciaire et suscitent des témoignages bien venus pour innocenter celui que tous désignent comme coupable , Damien Solivo , le fils du Directeur du Musée, personnage influent qui défend bec et ongle un fils qu'il méprise mais qu'il doit préserver pour l'honneur de sa lignée. Mais c'est aussi l'Eglise catholique qui est mise en cause à travers ses représentants, qu'ils soient des pervers abusant des enfants placés sous leur responsabilité ou des lâches qui hésitent à s'opposer à leur hiérarchie. Et la police qui conclut bien facilement que si une jeune fille disparait du jour au lendemain sans laisser de trace, et bien c'est qu'elle a suivi son petit copain...
Que reste t'il a la malheureuse famille de la victime qui ne cesse de réclamer justice ?
Ce magnifique roman choral qui fait parler à son tour chacune des personnes impliquées dans le drame, ne donne pas la parole au coupable. Toutefois avec la plus grande finesse, Marie Neuser nous présente un portrait de ce dernier particulièrement crédible en évoquant son lot de souffrances intimes et de rejets douloureux.Mais oui, ceux que la presse judiciaire à sensations, qualifie de "monstres meurtriers" ne surgissent pas ex nihilo d'un Enfer dantesque qu'ils n'auraient jamais dû quitter, mais ne sont malheureusement que le produit d'un parcours mortifère que trop souvent aucune force positive n'a pu faire dévier .
Un beau et fort moment de lecture qui laissera une trace durable dans les mémoires et continuera à nous interroger sur nos fondamentaux .
