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Critique de IsaPernot


Ce qui m'a attiré dans ce livre, c'est l'aspect coaching, le fait que les méthodes et les théories présentées puissent être immédiatement mises en pratique grâce à des exercices ludiques. Pourtant, je l'ai abordé avec une certaine méfiance parce que le mot bonheur me crispe. Avant, j'avais coutume de dire que je recherchais la sérénité plutôt que le bonheur. La sérénité me paraissait plus sûre, plus désirable. Elle m'apparaissait comme un état qui pouvait durer quand le bonheur, comme chacun sait, est une chose fuyante... A la lecture de ce livre (qui m'a fait beaucoup réfléchir et progresser), je me rends compte qu'une partie du problème vient justement d'un des points abordés. Pour être heureux, c'est tout bête, mais il faut déjà s'autoriser à l'être. Or, je vous le demande, comment pourrais-je être heureuse quand, en 8 mois, j'ai vu partir ma mère, ma grande-mère et mon grand-oncle, et que ma nourrice est en train de s'éteindre tout doucement à cause du même mal qui a tué ma mère ? C'est facile de se dire que ni les larmes, ni la dépression ne les ramèneront et que je n'honorerai pas leur mémoire en sombrant au fond du gouffre. C'est moins facile de s'en remettre à cette envie qui a jailli en moi après la mort de ma mère, cette voix qui disait : "Je veux vivre !"

Cécile Neuville parle beaucoup, dans son ouvrage, de "déclic positif". Pour moi, le déclic, ça a été cette petite voix, puis l'accumulation de ces événements douloureux. J'ai vraiment eu l'impression d'être à un croisement où j'avais entre le choix entre me laisser couler ou sortir la tête de l'eau. du coup, si je me méfie toujours du mot bonheur (on ne se refait pas, du moins pas du jour au lendemain), je veux bien lui substituer celui de bien-être. Et je m'autorise à chercher ce bien-être, à l'atteindre et à le faire durer. Je veux croire que c'est faire honneur à la mémoire de mes proches que de continuer à vivre et, surtout, à vivre bien.

À partir de là, j'étais prête à lire le livre jusqu'au bout. J'ai pris un cahier, comme le suggérait l'auteure, et j'ai noirci des pages et des pages avec les exercices proposés, mais pas seulement. J'ai noté aussi mes blocages quand je parvenais à les identifier et les différentes réflexions qui me sont venues au fur et à mesure. Comme je tenais à aller jusqu'au bout du livre pour pouvoir le chroniquer dans les temps, je n'ai pas fait tous les exercices proposés. Mais je compte bien y revenir et partager les résultats sur ce blog. Franchement, j'ai vraiment appris des choses, beaucoup plus que je ne l'espérais au départ.

La méthode s'appuie sur ce que j'appellerai "une déprogrammation du négatif". Parmi les points importants, je relèverai ceux-ci :
- retrouver confiance en soi
- développer l'estime de soi
- apprendre à remplacer des paroles et/ou des pensées négatives par des paroles et/ou des pensées positives
- développer sa motivation en se fixant des objectifs concrets, accessibles et limités dans le temps (un exercice fascinant auquel se livre déjà Armalite)

Il y a ensuite toute une partie sur le relationnel et le contact, aux autres bien sûr, mais aussi à soi. C'est une phase très importante que j'ai commencé par survoler avant de prendre conscience qu'il s'agissait là d'un blocage personnel. Je me suis rendue compte que j'étais souvent coupée de mes émotions et de mon ressenti. Je suis souvent tournée vers le moment d'avant ou le moment d'après, mais je profite rarement de l'instant présent. Cécile Neuville préconise d'entrer en contact avec soi-même pour vivre cet instant présent. Pour ce faire, elle suggère ce que j'appellerai "une plongée en soi" :
- qu'est-ce que je ressens dans mon corps ? (sensations)
- qu'est-ce que je ressens dans mon coeur ? (émotions)
- qu'est-ce que je ressens dans mon esprit ? (pensées)
Pour être honnête, je ne me suis pas encore livrée à cet exercice car j'ai très peur de la crise de larmes que je sens se profiler à l'horizon. Mais je n'y couperai pas parce que je suis persuadée que mon bien-être en dépend.

La troisième partie s'intéresse à ce que l'auteure appelle les 9 piliers de vie que sont 1) la vie amoureuse 2) la vie professionnelle 3) la vie sociale 4) la vie familiale 5) la vie personnelle 6) l'hygiène de vie 7) la gestion du quotidien 8) les actions pour le monde et 9) l'épanouissement personnel. Elle nous propose un exercice très intéressant pour déterminer l'importance que nous accordons à chacun de ces piliers. D'autres exercices peuvent nous aider à les rééquilibrer de manière à ce que l'on vive mieux. Là encore, j'y reviendrai plus en détails dans d'autres billets car le sujet mérite d'être développé.

Pour conclure cette (très longue) chronique, je dirai que ce livre a dépassé de très loin mes attentes. Je le recommande à tous ceux qui, comme moi, ont envie de voir le verre à moitié plein. Je pense sincèrement que c'est l'un des outils qui vous aidera à transformer votre quête de mieux-être (demain) en véritable bien-être (aujourd'hui). Et je remercie les éditions Leduc.s et Babelio pour m'avoir permis de le lire !

Par contre, je ne souscris pas aux propos de l'auteure sur le poids. Je ne sais pas s'il s'agit d'une obsession personnelle ou d'un discours qu'elle tient à cause du nombre de patientes qui viennent la voir pour ça, mais je suis et je resterai toujours pour l'acceptation de soi plutôt que les régimes à n'en plus finir ! Nous sommes nombreuses à savoir que les régimes sont en règle générale inefficaces, épuisants et dangereux pour l'image qu'on a de soi !
Lien : http://www.aufildisa.com/201..
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