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Critique de TerrainsVagues


Merci à Sylvie Nève, aux éditions Atelier de l'Agneau et à Babélio qui dans le cadre de l'opération « masse critique » m'ont envoyé Bande de Gaza poèmes de partout.

Il y a eu la bande à Bono, la bande à Bader, la bande à Basile, la bande à Velpeau, celle que la « peau aime » et puis ces poèmes de partout de la bande de Gaza.
J'étais parti pour tailler un costar XXL à ce « poèmes de partout » du genre, ça se lit d'une seule traite juste pour être débarrassé, pour l'enfumage je préfère ma Camel, bref…
Pis je me suis dit que ce n'est pas parce que je manque probablement trop de références pour saisir toutes les subtilités des textes qu'il fallait se venger en taclant là où c'est facile juste pour donner le change. le sujet est plus que sensible en cette saison où les tas d'urgences tentent de justifier l'état d'urgence. Entre maladie chronique de « l'oxydant » et « aigue » du proche orient, l'humanité va se retrouver en phase terminale dans peu de temps donc , mieux vaut louer (pas le saigneur…) l'initiative de Sylvie Nève que de la tailler.

J'avoue qu'au début, le style m'a déstabilisé. L'impression de lire et relire la même chose, limite hypnotique. Et puis cette mise en page… figures de style pour la galerie ? Et ces listes de mots, ces énumérations, et ce drapeau isolé au milieu d'une page remplie de points… c'est quoi ce bordel ???
Il m'a fallu arriver au milieu du bouquin, là où deux textes (La déclaration Balfour et son explication) sont mélangés, pour changer mon angle de lecture. Une ligne sur deux et abracadabra tout prend du sens (s'il y a de futurs lecteurs, ce que j'espère, ne cherchez pas, pour les autres textes ça ne marche pas).
Ce livre, ce sont des pages blanches occupées par des consonnes et des voyelles qui cohabitent. La mixité forme des mots et il n'est plus question de pages occupées mais de pages d'écrits qui dénoncent, qui espèrent, qui aiment. Les figures de style sont pleines de symboles autrement plus vitaux que la déchéance de nationalité (oui je fais souvent du hors sujet…).
En fait ce livre est utile comme tout ce qui peut rappeler qu'ici ou là, il y a toujours un Homme pour en humilier un autre, pour en asservir un autre. Une sorte d'état des lieux avec quelques jeux de maux et autres assonances pas faites pour me déplaire.
Oui ça se lit d'une traite car c'est court (90 pages). En y réfléchissant bien, ce que j'avais peur de trouver trop long au début m'a semblé… trop court. Jeu set et match Nève.

Puisque c'est poèmes de partout alors en voilà un d'ici.


Ali et Lola.

Sur un la de Lully
Allah héla Ali.
Ali dans son élan
Alla tout haletant
Vers le lit de Lola.
Livide Ali est las
Là devant le lit vide
Appât de loup valide.
Sur le lit de Lola
Ali mit du lilas
Un lit las d'être là
Sans Ali et Lola.
Et sonne l'hallali
Aux yeux d'Ali on lit
Bien au delà de l'eau
Là haut dans un sanglot
Et l'autre rit sale eau
Loterie pour un lot
Un lot là qui le lie
A l'objet du délit.
Allah héla la lie
Quand son soleil pali
Divin n'aime pas l'eau.
L'eau là dans un halo
En tenue de gala
Pour Ali vint Lola.
Ce lien qui les uni
Va au delà du lit
Et l'amour est dans l'ère
Une chanson dans l'air
Sur un la de Lully
Lola aima Ali
Pendant des millénaires
Allah lalilalère…

Pascal.
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