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Critique de octavediffo


Dans le cadre de mon projet professionnel sur la communication littéraire, j'ai eu la chance de tomber sur ce beau livre que j'ai beaucoup apprécié. le livre commence par "je suis un chien", ce chien humaniste qui fait toute l'histoire et contemple les bas-fonds de Madagascar, quartier modeste et très agité de Yaoundé, capital du Cameroun. Ce chien qui peint une société émaillée par la pauvreté, une société rendue esclave par son propre gouvernement, une société dans laquelle la justice est faite en fonction du statut sociale, une société dans laquelle la liberté a été substituée par l'autorité d'un homme qui porte une tenue militaire ou policière, dans laquelle la raison perd son sens et laisse place à la force. Découvrez la mentalité et les modes de vie camerounaise grâce cette oeuvre de Patrice Nganang.
L'auteur de ce livre ne se limite pas à peintre une société décapitée par son système de gouvernance: le livre tout entier est une révolution. On note au cour du récit un peuple qui se rend compte progressivement de son état d'esclavage et de son manque d'indignation face aux injustices. A la fin du récit on note cette phrase révolutionnaire "PAUL BIYA MUST GO". Cette phrase qui constitue le dénouement du récit.
Le plus intéressant dans ce livre est l'utilisation des expressions locales, résultantes des dialectes du Cameroun. L'auteur a su se distinguer à travers ce style mélangé. Ceci peut bien être dommage pour un lecteur non-camerounais qui ne pourra pas se reconnaître dans ces expressions et perdre le contenu émotionnel de l'oeuvre. le choix de l'auteur à utiliser ses expressions peut également être guidé par ses propres objectifs. On est d'accord que si l'auteur a pour objectif de susciter une révolution au Cameroun, c'est bien au Camerounais qu'il s'adresse, d'ou peut-être son choix. Cette particularité, cette authenticité dans l'écriture m'a personnellement captivé. Enfin un auteur qui ne décrit ni Paris, ni New York dans son oeuvre. ça parle Cameroun du début à la fin.
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