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Critique de milamirage
Dans le désert blanc de l'Arctique, un inuit nous conte l'histoire du grand-père du père de sa mère. Son ancêtre était mi-prêtre, mi-sorcier, c'était un grand chaman qui savait écouter et qui lisait les signes. Au milieu de sa vie, il connut une période où les pêcheurs rentraient harassés et bredouilles : la mer ne donnait plus de poissons aux hommes affamés. Pour remédier à cette famine naissante, reconnaissant la colère que la mer éprouvait envers les êtres humains, il décida de partir en rêve au pays des Esprits pour rencontrer la déesse Sedna, Mère des animaux, Celle qui vit en bas, au plus profond des flots… Accompagné par ses esprits tutélaires, un oiseau, son guillemot lui servait de guide dans sa quête…
Mon avis : A la médiathèque, il nous arrive souvent d'avoir des dons de livres par des habitants du village. Je suis bien obligée d'admettre que parfois nous devons faire bien à contrecoeur ce qu'ils n'ont pu se résoudre à faire eux-mêmes : les mettre dans la corbeille à recyclage papier ! Mais il nous arrive aussi de nous retrouver face à de belles surprises, de découvrir des ouvrages qui nous font vraiment plaisir ! Et bien, « le chaman et la Mère de l'Océan » fait partie de ces surprises. J'ai été tout de suite happée par la première de couverture, subjuguée par ce portrait magnifique d'un inuit au regard sombre et pénétrant, au visage marqué par la rudesse du climat arctique mais peut-être aussi par la dureté de sa propre vie. A tel point que je n'ai pas été capable d'en différer la lecture et que je m'y suis plongée immédiatement ! L'auteure a choisi de nous livrer cette légende inuit dans un style très sobre mais vraiment poétique et les rimes donnent du rythme à l'histoire tout en préservant la lenteur du récit, ce qui est important dans la mesure où le chaman poursuit sa quête en état de transe. Dans la collection Au berceau du monde, les éditions le Sorbier proposent des contes du patrimoine mondial, témoignage de traditions orales et de sagesse ancestrale. Mais cet album n'hésite pas à y introduire des notions bien actuelles d'écologie et de préservation de l'environnement. Il rappelle la fragilité de la nature et l'urgence qu'il y a pour l'homme de prendre ses responsabilités vis-à-vis d'elle, de réparer tous ses méfaits et d'enfin la respecter ! Les illustrations tiennent les promesses de celle figurant sur la première de couverture (même si elle reste indéniablement ma préférée) et complètent très bien le texte. Elles nous emmènent pour un magnifique voyage dans ce pays de glace et de froid (on a presque l'impression de moins ressentir la canicule actuelle) ; les paysages nous offrent de grandes étendues sauvages et quasiment désertiques qui nous font nous sentir tout petits et nous avons même la chance d'assister à une magnifique aurore boréale ! Alors, même si le texte est un peu complexe pour les enfants en cours d'acquisition de la lecture, n'hésitez pas à les accompagner dans une si belle découverte. Pour finir, si un jour elle me lisait, je voudrais juste dire un grand merci à la personne qui nous a offert cet ouvrage puisqu'elle a quitté notre village et que je ne pourrai plus le faire de vive voix.
Public : à partir de huit – neuf ans de façon autonome.
Mon avis : A la médiathèque, il nous arrive souvent d'avoir des dons de livres par des habitants du village. Je suis bien obligée d'admettre que parfois nous devons faire bien à contrecoeur ce qu'ils n'ont pu se résoudre à faire eux-mêmes : les mettre dans la corbeille à recyclage papier ! Mais il nous arrive aussi de nous retrouver face à de belles surprises, de découvrir des ouvrages qui nous font vraiment plaisir ! Et bien, « le chaman et la Mère de l'Océan » fait partie de ces surprises. J'ai été tout de suite happée par la première de couverture, subjuguée par ce portrait magnifique d'un inuit au regard sombre et pénétrant, au visage marqué par la rudesse du climat arctique mais peut-être aussi par la dureté de sa propre vie. A tel point que je n'ai pas été capable d'en différer la lecture et que je m'y suis plongée immédiatement ! L'auteure a choisi de nous livrer cette légende inuit dans un style très sobre mais vraiment poétique et les rimes donnent du rythme à l'histoire tout en préservant la lenteur du récit, ce qui est important dans la mesure où le chaman poursuit sa quête en état de transe. Dans la collection Au berceau du monde, les éditions le Sorbier proposent des contes du patrimoine mondial, témoignage de traditions orales et de sagesse ancestrale. Mais cet album n'hésite pas à y introduire des notions bien actuelles d'écologie et de préservation de l'environnement. Il rappelle la fragilité de la nature et l'urgence qu'il y a pour l'homme de prendre ses responsabilités vis-à-vis d'elle, de réparer tous ses méfaits et d'enfin la respecter ! Les illustrations tiennent les promesses de celle figurant sur la première de couverture (même si elle reste indéniablement ma préférée) et complètent très bien le texte. Elles nous emmènent pour un magnifique voyage dans ce pays de glace et de froid (on a presque l'impression de moins ressentir la canicule actuelle) ; les paysages nous offrent de grandes étendues sauvages et quasiment désertiques qui nous font nous sentir tout petits et nous avons même la chance d'assister à une magnifique aurore boréale ! Alors, même si le texte est un peu complexe pour les enfants en cours d'acquisition de la lecture, n'hésitez pas à les accompagner dans une si belle découverte. Pour finir, si un jour elle me lisait, je voudrais juste dire un grand merci à la personne qui nous a offert cet ouvrage puisqu'elle a quitté notre village et que je ne pourrai plus le faire de vive voix.
Public : à partir de huit – neuf ans de façon autonome.
