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Critique de Lencreuse


Plonger dans ces récits réunis et préfacés par l'écrivain Viet Thanh Nguyen, c'est approcher un peu le chemin de l'exil. Un chemin aux mille facettes, marqué par la perte, l'adaptation, l'accueil, la rencontre, le rapport à l'autre, le rejet, la reconstruction d'une vie, d'une identité. Etre réfugié, c'est être habité par la perte et trouver comment l'accepter, c'est (re)naître à l'ombre de son ancienne histoire à l'image de Joseph Azam dans Noms et prénoms. C'est devenir l'autre, l'étranger, celui que l'on ne voit pas, celui que l'on voit trop, celui par qui le malheur arrive quand tout est déjà fragile autour. Mais arriver dans un nouveau pays, c'est aussi trouver protection et sécurité comme le raconte Kim Thùy avec Dans les bras des géants.
On traverse, dans ces récits, l'horreur et la souffrance bien sûr, celles des guerres, des soulèvements, des persécutions mais aussi une forme de douceur parfois, celle d'un nouveau foyer, d'une paix retrouvée, quand on peut enfin souffler, laisser le coeur s'apaiser et commencer à rêver d'avenir. Car si l'exil, c'est le renoncement nécessaire c'est aussi l'envie de croire que vivre est encore envisageable, c'est oser et lutter pour espérer offrir à ses enfants un nouveau champ des possibles. Des récits intenses qui disent l'exil dans toute sa pluralité, qui racontent aussi la diversité du monde et de l'homme.
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