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Critique de michel_gagne


J'hésite toujours à lire les collègues. Les raisons n'ont rien de tellement rationnel et elles seraient trop longues à expliciter ici, mais disons que la pudeur y joue un rôle. J'étais habitué au style de Patrick, minimaliste, mais néanmoins soigné, dans ses autofictions et son avant-dernier opus, «Les manifestations», m'avait particulièrement plu parce que l'histoire se déroulait sur deux tableaux, dont un historique, mettant en parallèle des personnages évoluant à Sherbrooke et Victor Hugo en exile en Angleterre. Je découvrais deux choses : un Victor Hugo ésotérique et un Patrick Nicol historien, archiviste qui a dû faire de nombreuses et rigoureuses recherches. «J'étais juste à côté» ramène le lecteur dans l'autofiction nicolienne (pouah! le beau langage critique littéraire à deux balles!) et le lecteur prof de cégep de 53 ans avec ses plus de vingt années d'expérience se trouve tantôt confronté, tantôt amusé, mais surtout mal à l'aise dans cet univers qu'il connaît trop bien. Comme si le collègue Nicol s'était tapé la synthèse des nombreuses réflexions que se fait son lecteur. En d'autres termes, je vois trop les corridors, les bureaux de l'institution, les collègues même et ça devient parfois troublant... mais tout de même intéressant, même si je me sens un brin voyeur.
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