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Critique de Elna160


J'ai débuté ma lecture avec une certaine appréhension, je dois l'avouer. Jennifer A. Nielsen arriverait-elle à écrire une suite meilleure que le premier tome ou, du moins, en écrire une de la même qualité ? Car faire mieux, c'est assez compliqué. Verdict ? Je ne suis pas déçue. On retrouve dans ce tome beaucoup d'éléments qui ont fait le succès de cette série qui, soyons honnête, est largement sous-estimée. Elle mériterait bien plus de publicité dans les commerces et auprès des lecteurs.

Déjà, il y a Jaron. Comme il le dit si bien lui-même, dès qu'il ouvre la bouche en a envie de l'étriper. Pourtant, c'est certainement ce qui fait de lui un personnage des plus intéressants. Beaucoup plus intelligent qu'il ne le laisse paraître, son utilisation des mots est tout simplement magistrale. Je crois bien ne jamais avoir vu un adolescent aussi retors que lui dans un roman. Il ne fait d'ailleurs pas du tout son âge, nous donnant l'impression d'être bien plus âgé que dans le tome un alors que seulement un mois s'est écoulé entre les deux tomes. On a vraiment l'impression d'avoir à faire à un jeune adulte ou, en tout cas, à un adolescent proche de la majorité, que ce soit dans ses paroles, dans ses actes, dans sa vision des choses et du monde ou bien à travers les actions de ceux qui l'entourent vis-à-vis de lui. Ce qui est, en soit, vraiment très bien joué de la part de l'auteur même si j'aurais aimé retrouver un peu plus de l'innocence des enfants qu'elle nous avez dépeint dans le premier tome. Que ce soit Jaron ou bien Saige, les deux ne manquent pas de témérité et d'audace, ce qui les mène souvent à en payer le prix fort. Même si personne ne le considère comme un bon souverain, il ne fait aucun doute, en vue de son attitude, que du sang royal coule dans ses veines.

J'ai été heureuse de retrouver les personnages de Mott, Tobias, Amarinda, Imogen - qui m'a gonflé durant un temps dans ce tome - et Roden. Ce dernier a sans doute été la plus grande surprise de ce tome. Il est sans doute le personnage que la "compétition" pour devenir le prince Jaron a fait le plus mûrir. Comme Jaron, il fait bien plus adulte, comparé à Tobias qui reste toujours aussi enfantin - et dans un sens cela fait un peu de bien. Dans le tome un, il me manquait un petit quelque chose pour parfaitement apprécier Roden. C'est chose faite et je regrette que ce ne soit pas arrivé plus tôt pour que je puisse en profiter un peu plus longtemps.

Si Conner est toujours une grosse tête à claque insupportable avec ses paroles perpétuellement remplies de sous-entendus, les nouveaux personnages intégrés dans ce tome apportent tous un petit quelque chose. Que ce soit la pauvre Nila, le vieux Messire Harlowe, le fameux roi Vargan convoitant le trône de Carthya, Gregor, le capitaine de la garde royale de Jaron ou encore, côté pirates, Fink le messager, Erick le chef des voleurs et Devlin le chef des pirates. Qu'ils soient pitoyables, adorables ou cruels, ils étaient tous intéressants à suivre et on ne peut s'empêcher de se demander quel rôle ils vont jouer dans le plan tordu de Jaron. Car chez lui, si un plan n'est pas tordu alors ce n'est pas un plan.

Si l'énorme bluff dans Le faux prince n'est pas présent dans celui-ci - cela aurait été difficile dans le cas contraire - Jennifer A. Nielsen a quand même réussi à me berner, une fois de plus. Car si j'avais certaines idées pour certains d'entre eux, je me suis souvent fourvoyée pour la plupart. Ce qui n'en est que plus divertissant. Et puis il y a l'univers des pirates qui, bien que cruel, est tout à fait rafraîchissant. Je me suis plu à découvrir cet univers impitoyable avec Saige qui arrive malgré tout à nous faire voir une facette plus sympathique de ce monde de barbares. Voleurs ou pirates, ils n'en restent pas moins des humains avec des sentiments. On a vraiment l'impression de se retrouver immerger dans ce monde qui tantôt nous fascine tantôt nous donne des sueurs froides. Et j'ai envie de crier : "Pirate un jour, pirate toujours !" (Quoi ? Je me suis trompée d'expression ?). Il reste la couverture qui reste tout aussi soignée que la premier, si ce n'est plus.

Pour conclure, La vengeance de Roden est tout à fait à la haute du premier volume. Les actions s'enchaînent sans nous empêchant de refermer le livre ne serait-ce qu'une seconde et cet humour léger et agréable caractéristique de cette trilogie est au rendez-vous, parfaitement dosé. Les personnages sont recherchés et le héros est un personnage que l'on pourrait qualifier d'hors du commun avec un point de vue des plus originaux. L'histoire de ce tome prend une tournure un peu plus sombre et adulte que Le faux prince et le tome trois - que j'attends avec une grande impatience - promet un scénario encore plus sombre (ce qui n'est certainement pas une mauvaise chose, au contraire). Un roman à dévorer sans modération.



Chronique rédigée par Elodie
Lien : http://leslecturesdelna.cana..
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