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Critique de Stefane59


Mikael Niemi. Comment cuire un ours. 2017. Stock 2021. 516 p. 3,5 étoiles
670.000 signes environ.
Excellente traduction par Françoise et Marina Heide (les poèmes sont bien rendus.
Je suis heureux d'avoir découvert cet auteur qui a bouclé avec « comment cuire un ours » (surréaliste isn't it ?) son 4ème roman.
L'histoire se déroule dans le Nord de la Suède. 19 è siècle. Un jeune vagabond lapon est recueilli par un prêtre chrétien qui n'a pas sa langue dans sa poche quand il est face aux pécheurs.
p. 35. Un 1er prêche pour les cabaretiers… 😊 - amusement
Le récit parle des lapons (comme Jussi) et des roms (considérés comme des sous-hommes par la population de l'époque).
p 44. Quand une mère blesse son enfant avec les mots - tristesse
Dès les 10 premières pages, quelque chose, une émotion, me noue l'estomac. Je sais que ce livre va me plaire ou tout au moins que je le lirai jusqu'au bout.
Le rythme est rapide. le conteur a beaucoup de talent. On est touché par la beauté des phrases qui se succèdent comme une pluie de diamant. p. 46. Description poétique de la rivière et de la cascade - beauté
Comme si chaque mot possédait une âme.
Les thèmes abordés sont nombreux et génèrent des émotions contrastées:
p. 80. le récit bascule dans un registre différent, plus « violent ».
Heureusement entrecoupés de beaux moments et p.ex. l'auteur nous fait vivre à travers Jussi son apprentissage de la force des lettres et de la lecture (comme évasion, élévation). Sensibilité à la poésie et à la puissance des mots. Avec un très bel apex de la page 151 à 156…
p. 200. La jeunesse de Jussi : comment sa soeur est élevée…ce récit (peu ragoûtant) aurait pu être évité (qu'apporte-t-il ?).
p. 240. Jussi, passionné par les mots et leur pouvoir symbolique, passe de l'apprentissage de la lecture à l'écriture.
La puissance de la maîtrise d'une langue. J'ai bien aimé là où, à la fin de l'histoire, très étonnamment, cet enseignement mène Jussi.
Quelques incohérences (dernier ¼) vite oubliées vu l'intensité du récit.
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