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Critique de Alfaric


Dans "Biomega" le mangaka Tsutomu Nihei mélange "Akira" et "Resident Evil", avec des motard masqués (les fameux « Kamen Riders » qui font les beaux jours des séries super-héroïques tokusatsu depuis les années 1970) qui affrontent des créatures biomécaniques à la H.R Giger... Alors l'auteur a fait des efforts parce qu'il y a beaucoup plus de dialogues et d'explications que dans ses oeuvres précédentes, mais cela n'est pas plus clair pour autant : si le tome 1 est lisible, chacun des tomes suivants amène des éléments supplémentaires venant rendre le schmilblick de plus en plus compliqué à comprendre sans parler du twist WTFesque du tome 4 qui donne l'impression qu'on a changé de série sans prévenir, le héros solitaire Zoichi Kanoe semblant suivre le chemin naguère tracé par Killy dans "Blame!"...
Alors si j'ai bien compris, on est un peu dans un univers post-apo puisque l'humanité avait tout digitalisé avant qu'une attaque informatique mondialisée n'efface absolument toute le données. Divers groupes s'affrontent pour élaborer et établir leur propre post-humanité en travaillant sur les immortels aux 24 paires de chromosomes (Reload la terrienne et Vief Chiena la martienne) et sur les formes de vies aliens découvertes çà et là dans le système sur Mars (qui semble justement avoir un lien avec les mutations détections chez les immortels) : le grand merdier « hard dark » techno-lovecraftien débute quand les contacts reprennent entre la Terre et Mars, et que les expériences interdites des uns et des autres entre en collision. Mais ce qui fout la merde c'est qu'il est impossible de savoir qui fait quoi et qui veut quoi entre le gouvernement, l'Agence de Sécurité Publique, la DRF (Data Recovery Fondation), la CEU (Compulsory Execution Unit) et les Industries TOA qui sont tantôt alliés tantôt ennemis, et ce n'est pas les flashbacks ou les protagonistes n'ont pas la même apparence que dans le temps présent qui viennent nous éclairer sur le pourquoi du comment... Alors si j'ai bien compris les extrémistes de la savante folle Nyaldee (une psionique technophobe a associé son QI de génie à ses capacités de psychométrie) veulent terraformer la planète avec le polymère imagé en phase inverse, les extrémistes du Général Narein (qui par peur autant de la mort que de Nyaldee change de corps comme de chemise) veulent rebooter l'humanité avec le virus N5S, et les centristes des Industries TOA qui pensent que les êtres de synthèse sont l'avenir de l'humanité... Évidemment les humains de base n'ont plus guère leur place dans la vision du monde voire de l'univers des uns et des autres, mais alors que les Industries TOA penche en valeur d'un transition en douceur, les extrémistes rivalisent entre eux pour savoir celui qui aura le résultat le plus élitiste donc le plus génocidaire !
Cela aurait pu être l'un des plus grandes oeuvres SF de tous les temps, malheureusement c'est mal raconté non parce que le mangaka manque de vista comme le prouvera son shonen "Knights of Sidonia", mais parce qu'il s'est engagé sur des voix tellement ambitieuses qu'il s'est retrouvé dépassé par son imagination débordante qu'on pourrait qualifier d'expérimentales... Ainsi il m'a complètement perdu avec ses fusions à répétition à la Akira Toriyama et avec ses humanoïdes végétaux à la Leiji Matsumoto, mais au bout du bout il respecte bien l'existentialisme propre à la SF japonaise :


Année 3005 : sept siècles après la Chute, l'humanité met de nouveau le pied sur Mars et un homme en quête d'éternité retrouve enfin l'amour de sa vie...
Sur Terre c'est l'Apocalypse, le virus N5S ramené par les pionniers martiens transformant de larges pans de la population en « drones » (grosso des super-zombies ^^). Les Agents de la Santé Publique exfiltrent le survivants vers de gigantesques abris souterrains, et sur l'île artificielle de 9J0 le motard masqué Zoichi et son side kick I.A Fuyu, super-justiciers envoyés par les Industries TOA, font la rencontre de Kozlov Loewic Grebnev, qui a transféré son cerveau dans le corps d'un ours pour échapper à la pandémie alien (mais pas que ^^), et Ion Green, qui part ses dons de régénérations est immunisées à la pandémie alien (mais pas que ^^)... L'humanité n'a pas plus de 15 heures à vivre et la bataille débute immédiatement entre les membres des Industries TOA et les membres de le DRF car les premiers rassemblent les immunisée pour sauver l'humanité et les deuxième qui les rassemblent pour être que personne ne pourra empêcher son éradication : Zoichi Kanoe traverse des marées de super-zombies, transperce les bunkers des autorités, et massacre des équipes entières de nettoyeurs avant d'affronter les super-vilains ennemis sortant d'"Hellraiser" et/ou "Resident Evil" ! C'est dantesque, bastons et scènes d'action déchirent leur race et bientôt des missiles nucléaires sont lancés sur les abris des derniers survivants : entre la survie et le chaos, il ne reste plus qu'un super-héros bien badass comme il faut !
Ah cela commençait si bien, avec que l'auteur ne se perde avec un background compliqué et non explicité, remplis de dramas auxquels il faut bien s'accrocher pour espérer s'en tirer. le scène finale indique déjà qu'on vire dans le « mind fuck » avec un collège super-héros de Zoichi qui lutte en Corée avant de succomber face à un super-vilain du CEU : euh le CEU c'est qui et il veut quoi ? Mais je pardonne puisque dans le grand final de "Knights of Sidonia" il ma emmené au-delà de mes espérances les plus folles avec la transposition des codes de romans de chevalerie plein d'epicness to the max dans un space opera lovecraftien 100% Hard Dark !
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