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Critique de Bouvy


Bouvy
05 février 2019
Sela fait de plus en plus d'adepte. Elle ne peut plus commettre de crime mais c'est une redoutable manipulatrice et les gens n'hésitent pas à tuer en son nom ou au nom de ses idées. Une autre jeune fille se révèle, adepte elle aussi du traitement SRTP mais pas parce qu'elle a été criminelle. Ses parents ont été assassinés par des personnes non traitées qui ont abusé d'eux car à cause du traitement, ils ne savaient plus se défendre. Tatsuya tente d'arrêter Sela dans ses délires pour que le Japon retrouve sa normalité face aux cas de personnes qui se font traiter sur les conseils de Sela. Une forme de ségrégation née à cause du nombre de personnes traitées. Comme ces dernières ne sont plus capables d'acte de violence, elles accusent systématiquement les personnes non traitées de touts les méfaits, même si c'est gens sont innocents. On commence à les chasser des quartiers pour les séparer des personnes traitées. Les anti SRTP se rebellent, les adeptes se radicalisent. le Japon se déchire…

J'avais trouvé le deuxième épisode décevant. La surprise du premier passé, il était en demi-teinte et moins intense que le début de cette courte série annoncée en quatre opus. Se permettre de créer un tome de transition dans une série de quatre, c'est un peu ralentir le lecteur dans son enthousiasme et il aurait peut-être été plus judicieux de limiter la série à trois tomes. Donc, c'est sur mes gardes et franchement en manque de confiance que j'ai téléchargé ce troisième opus. Il commence sur des notes prudentes. Côté graphisme, rien à dire, il est égale aux volumes précédents. Après un court préchauffage, l'accueil de l'ami psychiatre de Kazutaka revenu d'Amérique pour s'occuper comme lui du cas de Sela (Je me demande juste dans ses comportements s'il sera l'allié de l'idole ou du contrôleur judiciaire) le scénario s'emballe de façon exponentiel pour entraîner le lecteur dans un monde de délire. C'est habile, bien ficelé. le traitement SRTP volontaire de la part d'une grande partie de la population du Japon crée une forme de ségrégation. Celui qui résiste, ne fut-ce que parce que les effet secondaires sont lourds (on devient incapable de toute violence, même pour se défendre, on ne peut plus ressentir sans devenir malade, du désir sexuel, un peu comme si faire l'amour ou regarder un film pornographique était aussi un crime). Mais on peut aussi relever quelques erreurs dans le fond. le traitement rend incapable de toute violence mais les gens qui l'ont subi se montre tout de même virulents face aux contremanifestants qui ne veulent pas qu'on rende obligatoire le SRTP. de plus, après la tentative d'assassinat de l'idole par l'ancien surintendant, le peuple qui allait assister au concert sous condition d'être traité n'a pas hésité à lyncher le vieillard et à le tabasser à mort. Mais est-ce que ces petits anachronismes dans le scénario gène l'histoire ? Je ne le pense pas. La puissance du suspens est à son comble. Il y a maintenant une rivale, traitée elle aussi, pour l'idole qui aimerait devenir la numéro 1. Même s'il faut sacrifier Sela pour justifier sa cause. Elle a presque réussi à créer une secte, celle du salut pour le sourire. Et puis, il y a cette femme mystérieuse qui s'amuse à jouer sur les deux tableaux, les pour et les anti. On ne sait pas encore quels sont ses objectifs mais elle est terriblement intrigante. Bref, la série a bien rebondi, ce troisième opus gomme les faiblesses du deuxième et j'ai hâte de découvrir l'ultime épisode en espérant que le soufflé ne retombera pas. Lu en numérique, en format Kindle sur iPad Pro avec une très bonne numérisation.


Personnages :

Kazutaka Nichiya : terroriste, poseur de bombe. Il avait treize ans lorsqu'il sévissait. Il a évité la peine de mort grâce à son jeune âge mais aussi grâce à un système spécial de réinsertion communément appelé SRTP (Programme spécial de réinsertion sociale).

Tatsuya Kudô : spécialiste de programme de réinsertion social. C'est aussi une sorte de mentor pour l'idole Sela Hiragi. Il est contrôleur judiciaire du programme SRTP.

Sela Hiragi: idole qui déclenche une véritable ferveur au Japon. Au début, elle est victime d'un attentat qui la mutile atrocement mais elle fait preuve de beaucoup de volonté pour rester une idole adulée.

Jûzô Ugajin : Chef du bureau de police chargé d'enquêter sur l'attentats dont a été victime l'idole Sela Hiragi. Directeur de la première division d'enquête d'affaires criminelles.

Sadakiyo Ugajin : ancien surintendant général, grand-père de Jûzô Ugajin. Personnage assez mystérieux et plein de sagesse.

Aiko Tokiwa : manager de l'idole Sela Hiragi.

Inspecteur Yamazaki : policier chargé d'enquêter sur les attentats dont Sela a été victime.

Mme Ôtsubo : nouveau personnage qui semble faire la pluie et le beau temps en oeuvrant dans l'ombre et en jouant un double jeux en soutenant ceux qui sont pour le SRTP obligatoire et ceux qui sont contre.

Salut par le Sourire : mouvement qui promeut le traitement SRTP et qui tente de le rendre obligatoire.

Kasumi Mishiura : adolescente, ses parents qui avaient, tout comme elle, suivi le traitement SRTP ont été assassiné, incapables de se défendre à cause du traitement qui inhibe toute violence que l'on a en soi. Elle se prend pour une star car elle ˋest suivie par Mme Ôtsubo
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