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Critique de florencem


Tout avait pourtant très bien commencé. Ce tome treize montrait encore combien le scénario était travaillé et le développement psychologique des personnages prenait même une autre dimension, mais il a fallu quelques pages pour faire partir tout cela en fumée… Et c'est tellement navrant au final… même lassant…

Petit avertissement, ne mettez pas ce tome treize de Bakemonogatari entre les mains de jeunes adolescents, à moins que vous les autorisiez déjà à regarder du contenu classé plus de dix-huit ans… Autant les allusions un peu perverses, les gros plans sur les poitrines des personnages féminins peuvent passer, mais là… les dernières scènes entre Araragi et Hanekawa sont non seulement inutiles, mais en plus dérangeantes. Bon ok, ce sont des adolescents dont les hormones sont en agitation, mais il y avait quand même moyen (si vraiment cette scène devait avoir lieu) de lui donner des airs moins pornographiques… Alors qu'en plus un événement ultra important était sur le point d'avoir lieu… de quoi faire redescendre l'intérêt total du tome. La seule chose qui « sauve » la situation (et les guillemets sont bien appuyés), c'est le changement d'avis d'Araragi…

Bref… oublions ce passage pour se concentrer sur le positif. Kiss Shot a donc enfin retrouvé toute sa puissance. La mission d'Araragi a été un franc succès et la vampire est sauvée. Mais nous savons tous que Kiss Shot a subi un revers à un moment donné pour se retrouver dans le corps d'une enfant muette. L'arc n'est donc pas terminé. Cependant, les mangakas en profitent pour nous montrer un moment de complicité entre notre jeune héros et la vampire. C'est drôle, parfois tendre, et l'on sent le lien qui les unit. On en apprend aussi un peu plus sur Kiss Shot et son passé. Araragi nous est montré rayonnant, enthousiaste. Il a sauvé une nouvelle personne. Et qui ne serait pas heureux de cela ?

C'est à ce moment-là que le travail psychologique des auteurs intervient. Kiss Shot est une vampire de plus de cinq cents ans. Une vampire. Pas un être humain, mais un monstre. Comme Araragi nous nous sommes attachés au personnage, et il a été facile jusqu'ici d'oublier qu'elle était du côté des méchants, car elle avait besoin d'être sauvée. Mais un vampire est loin d'être un ourson en peluche et notre jeune héros comprend dans ce tome combien son geste altruiste va causer de dégâts.

Graphiquement, le traitement de toute la prise de conscience était original et appuyait encore plus le malaise du jeune homme. La lecture à ce moment de Bakemonogatari est d'ailleurs le miroir de ce malaise. Araragi a réveillé un monstre et lui-même va bientôt en devenir un. le connaissant, il n'est pas difficile de savoir comment il va réagir. On le sait, il a le syndrome du héros, même sans s'en rendre compte. Il est cependant face à un mur. Il va devoir prendre des décisions qui seront irrémédiables et qui n'aboutiront peut-être à rien, mais il doit le faire.

Le basculement psychologique est ultra intéressant à ce niveau-là. J'ai adoré voir la prise de conscience, même si elle a été douloureuse, car encore une fois, cela place le lecteur et notre héros dans le même état d'esprit. Et cela engendre aussi des questions, notamment en ce qui concerne Oshino (ce vaurien manipulateur).

Si je fais abstraction du dernier quart, je dirais que ce tome de Bakemonogatari marque un tournant décisif. le suivant devrait d'ailleurs être assez spectaculaire (du moins je l'espère vu ce qui se profile) et aussi nous donner l'une des dernières cartes pour vraiment comprendre le présent. Seul le mystère autour d'Hanekawa demeure encore. J'espère que cela arrivera vite, car j'ai tout de même envie de retourner là où nous avons laissé nos héros dans le présent.
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