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Critique de Soleney


Je n'arrive pas à déterminer si ce livre m'a plu ou non. L'histoire est sympa, l'imagination de l'auteur est époustouflante, mais les personnages ne m'ont inspiré aucune sympathie et les termes techniques, très lourds, sont trop nombreux pour me permettre de ranger cette lecture dans les bonnes découvertes.

Pour la petite histoire, un extraterrestre de la race des Marionnettistes constitue une équipe de choc composée de quatre membres : lui-même, un Kzin (sorte de chat sauvage géant, bipède, carnivore et donc belliqueux), et deux humains. Leur but est d'explorer un anneau artificiel gigantesque que les Marionnettistes ont découvert pendant leur exode hors de l'Espace connu. Visiblement, cet anneau est habitable : il tourne autour d'une étoile, son atmosphère semble respirable, et il a de l'eau. Mais ce qui est terrifiant, c'est que sa surface représente plusieurs milliers de fois celle de la Terre et qu'il tourne à une vitesse ahurissante : 1250 kilomètres/seconde. Seule une race extrêmement avancée sur le plan architectural aurait pu créer une telle chose. Qui, pourquoi et comment sont les questions auxquelles vont devoir répondre les quatre protagonistes.

On ne sait pas quand se déroule l'histoire. Suffisamment loin dans le temps pour que les humains aient réglé leurs problèmes de pollution, vulgarisé la téléportation, découvert l'épice survolteuse qui accorde la vie éternelle (un clin d'oeil à Dune ?) et inventé des vaisseaux spatiaux capables de franchir une année-lumière en trois jours. Les apparences n'ont même plus d'importance : une ingénieuse technique permet de changer la couleur de sa peau et de ses cheveux en un instant. Tout est effet de mode, et la téléportation a considérablement accéléré la mondialisation, rendant les villes identiques les unes aux autres.
Dans ce monde où la vie n'a pas de fin et où l'oisiveté confine à l'ennui, Louis Wu cherche un sens à son existence. Cela fait des siècles que l'humanité n'est plus en guerre avec les Kzinti et maintenant que les Marionnettistes sont partis, le commerce inter espèces est beaucoup plus limité. L'exotisme se raréfie.
Car Louis est un aventurier dans l'âme : l'exploration, le pilotage spatial, le frisson de la solitude, tout ça, ça le connaît.
Alors, quelle n'est pas sa joie quand il voit surgir devant lui lors de la fête de son deux centième anniversaire une de ces créatures bicéphales et tripodes ! La proposition de Nessus arrive juste à point : il accepte sans hésiter.

J'ai plutôt apprécié Louis, mais les autres personnages m'ont paru fades – tout spécialement Teela Brown. Cette jeune fille de vingt ans a été sélectionnée sur un seul critère : sa chance hors du commun. La vie a été terriblement facile pour elle : aucune rupture amoureuse, très peu de douleurs physiques, et d'autres choses que je ne peux vous révéler si vous n'avez pas lu le livre. Elle est donc sans profondeur, irréfléchie et impulsive.
Mais heureusement, son personnage apporte une problématique intéressante

L'Anneau-Monde est définitivement plein de surprise : la technique qui permet de créer une alternance de jour et de nuit, la matière qui protège des météorites et qui arrête 40% des neutrons, le sas pour spationautes, paré à tout dysfonctionnement, les Oeil-Cyclones, Poing-de-Dieu… Tout est complètement invraisemblable, et pourtant, ça tient la route. Larry Niven a repoussé les limites de la science, mais sans enfreindre ses règles les plus élémentaires – pour le peu qu'une néophyte comme moi puisse en juger.
Ainsi, les espèces pensantes ont pu détecter l'explosion du noyau galactique 20 000 ans que l'onde de choc n'atteigne l'Espace connu, les Marionnettistes ont fui cette menace en emportant leurs planètes avec eux (normal…), et ils ont mis au point un super-vaisseau capable de franchir une année-lumière en… une minute un quart. Cette marchandise sert d'appât aux trois membres de l'équipage, qui pourront le récupérer et sauver leurs espèces s'ils la mènent à bien.


Très bonne idée que cette histoire, mais il aurait été tellement préférable qu'elle soit vulgarisée ! Je ne suis pas une adepte de la science-fiction, de la science tout court et des maths en particulier. Les termes tels qu'« hyperespace », « espace einsteinien » ont le don de me hérisser le poil, et c'est ce qui me laisse croire que ce livre n'était pas fait pour moi. Les explications de l'auteur alourdissent le texte et ralentissent l'histoire, et par conséquent, je ne suis pas sûre de lire Les Ingénieurs de l'Anneau-Monde.
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