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Critique de Alfaric


Dans ce tome 3 intitulé "Le Trône de l'Anneau-Monde" on retrouve les mêmes qualités et mêmes défauts que les tomes précédents, et cela devient aussi horripilant que chez Jack Vance... (j'aurais pu lâcher 1 étoile de plus, mais j'ai été saoulé par le fait qu'on raconte l'histoire un peu n'importe comment avec des personnes mis en avant avant de disparaître discrètement et/ou de de crever comme des merdes hors-champ)


On a d'abord une première partie, la plus longue : l'Ultime trompe l'ennui en danses collectives holographiques tandis que Louis Wu dépressif se laisse donc mourir en expiation des billions d'habitants qu'il a condamnés à mort dans le tome précédent pour sauver l'Anneau-Monde (que devient Chmeee ? OSEF ! Que deviennent Harkabeeparolyn et Kawaresksenjajok ? OSEF!). Mais ce ne sont que des interludes, puisque le récit se recentre sur les peuples de l'Anneau-Monde qui doivent faire face à l'expansion des tribus vampires et on assiste dès le départ au coeur des grandes plaines au siège d'un fort en bois par les créatures de la nuit, leurs hypnotiques chants des sirènes hypnotiques et leurs envoûtantes phéromones... Géants Herbivores, Bergers Rouges, Glaneurs, Peuple de la Machine et tant d'autres doivent s'unir ou périr dans une guerre sans merci où le sexe est utilisé comme armes offensives et armes défensives...
C'est truffé de bonnes idées, malheureusement mal exploitées car le récit met en avant Valavirgillin et Beedj, qui montent l'Alliance du Nid d'Ombre avec tous les peuples victimes des razzias vampires, et d'abord et avant tout avec les goules qui sur l'Anneau-Monde semble au courant de tout. Or on a pléthore de personnages très mal caractérisés car ils entrent et sortent du récit sans qu'on soit capable de les visualiser, et le récit finit par mettre en retrait Valavirgillin et Beedj pour mettre en avant Tegger et Warvia sans réelles explications. le couple farouchement monogame se retrouve entouré de libertins fornicateurs qui profitent de la situation pour niquer à tour de bras avec tout ce qui bouge, et Tegger qui se se sent bafoué dans son honneur part en croisade tout seul contre les vampires pour retrouver ledit honneur... C'est un passage vachement bien, guidé par la voix de Murmure qu'il croit sortie de son esprit il est en même temps Lancelot perdu dans les gastes terres, car il est persuadé que son amour pourra le protégera des charmes vampires, et Kurtz perdu au coeur des ténèbres, puis qu'il s'adonne à la nécrophile et à l'anthropophagie pour survivre... Nous sommes aussi dans la Science-Fantasy post-apo, car pour aider ses compagnons d'armes à survivre puis à vaincre il doit apprendre comment réutiliser les engins des anciens ! ^^

On a ensuite une deuxième partie, la plus courte : on abandonne l'Alliance du Nid d'Ombre dont les membres encore restant ne servent que d'interlude, et Louis Wu sort de sa dépression pour travailler de nouveau pour l'Ultime... Sauf que le Protecteur Bram (Stoker) leur tombe dessus à bras raccourcis, suivis de très près par Acolyte le fils aîné de Chmee qui se demande bien se qu'il est venu foutre dans ce merdier à part remplacer son père dans le récit pour retrouver la chouette dynamique de groupe du tome 1...
Donc on se bat pour le contrôle et la possession de l'Anneau-Monde, à l'extérieur avec le BRAS, la Patriarchie et la Flotte des Mondes, et à l'intérieur avec le duo Bram (Stoker) et Anne (Rice) qui contrôle les Centres de Réparations donc le bon fonctionnement de l'Anneau-Monde, et le triumvirat (Howard Philips) Lovecraft, (John Henry Noyes) Collier et (Stephen King) qui contrôle le Parapet donc la bonne trajectoire de l'Anneau Monde. Sauf qu'on ne comprend tout cela qu'à quelques pages de la fin quand Louis Wu se lance dans de grandes explications à la Sherlock Holmes, Hercule Poirot, Docteur House... Donc on a assisté durant un tome entier à des luttes d'influences entre factions, sans vraiment connaître les factions en conflit et les enjeux dudit conflit, et sans vraiment connaître les tenants et les aboutissants du récit ! Je ne félicite pas l'auteur, car en l'état tous les twists de fin où Louis Wu fait le malin ne marchent pas . Cela aurait pu être très bien si cela avait été amené et exploité correctement, ce qui n'est pas le cas ici malgré une prose qui est loin d'être désagréable... (Et je comprends maintenant mieux pourquoi l'auteur ne donne maintenant plus que dans la coécriture : il a compris que seul il ne parvenait pas à surmonter ses lacunes)

Louis Wu est-il dans la Science-Fiction américaine une nouvelle victime du Syndrome Adam Reith ? C'est-à-dire je viens foutre la merde chez tous les peuples aliens que je rencontre au nom de la supériorité morale de l'humanité, puis je repars vers autre part en laissant les peuples aliens régler les problèmes que j'ai créés et dans lesquels je les ai fourrés... Je me lance dans la lecture du 4e tome pour confirmer le diagnostic ! ^^


Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) 2018
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