Aujourd’hui, je suis parvenue à donner un sens à cette vie malgré votre absence. Mais il n’est pas d’instant où je ne pense à vous.
Je n’ai pas de haine, mais je ne pardonne pas.
Ma souffrance est indélébile, mais je l’assume, la transcende et la dépasse. Et je prie chaque jour qu’il n’y ait « plus jamais ça », comme on l’a tant de fois, et si vainement, crié de par le monde.
Ce n’est pas que je ne veuille pas pardonner, mais je ne trouve pas le pardon en moi.
Il est inconfortable de rester otage du passé, mais vivre avec son bourreau est contre la nature humaine.
La normalisation des relations souillées par le sang, toute forme de pardon ou de réconciliation, trouvent en moi un obstacle invisible.
Y croire serait de la naïveté, le faire croire du cynisme.
J’essaie seulement d’être sans haine