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Ode au courage et à la résilience
*
Voici un roman graphique qui m'a réconcilié avec les autobiographies/témoignages parfois trop mélodramatiques et larmoyants.
Cette bande dessinée raconte l'histoire d'une jeune femme au Liban dont le cancer - maladie anxiogène s'il en est - a gangrené une partie de sa vie de jeune adulte. Cela m'a interpellé grandement puisque moi-même je l'ai vécu.
Ce qui ajoute encore une dimension émotionnelle importante.
Le titre décalé n'est pas évocateur de la noirceur et donne plutot une touche humoristique. Mais le mot "importance" a là une signification intéressante puisqu'il aborde cette notion de famille soudée, l'amitié et la solidarité bien présente dans la vie de cette jeune femme.
*
Le graphisme est vif, dynamique. Il est présenté avec divers formats et non classique. Sous forme de journal intime/carnet de croquis qui n'ennuie pas le lecteur.
Les couleurs sont joyeuses. L'orange, ici saturé, représente le coté délétère et toxique de la chimiothérapie. Je n'aime pas particulièrement l'esquisse des visages mais elle apporte cette "patte" de l'auteure qui au final se démarque avec originalité.
*
Pour conclure, je dirais que ce récit cathartique avec ses émotions à fleur de peau m'a séduit complètement et même durablement.
C'est une leçon de vie qui est traitée avec délicatesse et aussi avec humour (voire d'auto-dérision) ainsi qu'avec une forte valeur familiale.
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Le titre m'avait fait sourire et j'avais donc plébiscité ce livre lors d'un concours . Mais, une fois n'est pas coutume, je n'accroche pas au dessin, et du coup, j'ai du mal à entrer dans l'histoire. L'auteure fait preuve d'humour et de second degré pour parler d'un sujet grave. D'habitude j'y suis sensible mais là, non... Je vais donc abandonner ma lecture et offrir le livre .
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Noémie a 20 ans et vit au Liban. Etudiante en art, elle profite de la vie : elle sort, elle boit, elle fume, elle séduit et désire.
Elle a une vie qui ressemble à un tourbillon de plaisirs! Mais tout ceci cesse d'un coup lorsqu'on lui découvre un cancer...

Le livre est découpé en plusieurs chapitres représentant le nombre d'étapes nécessaires à son parcours vers la guérison.
C'est une formidable lecture pleine d'espoir, à mi chemin entre le journal intime et le carnet de dessins, faite de lumière et de beauté.
Pourtant c'est cru et assez imagé, mais tout est dit et dessiné avec tellement de douceur que rien n'est choquant. On accompagne, on apprend, on comprend avec Noémie, ce qu'est le cancer. On suit l'évolution de la maladie, du traitement, des ses relations avec ses amis, sa famille, son compagnon.

On se surprend à l'aimer aussi, Noémie, aussi fort que toute sa famille, très présente, tout le temps et jusqu'au bout!

Les illustrations sont magnifiques, les traits sont beaux, les couleurs vives et pleines de pep's, pour illustrer un quotidien difficile, très difficile!
Mais Noémie est une battante et a une énergie sans borne.
Je suis impressionnée par ce combat, par cette envie d'être heureuse qui est plus forte que tout...
Je suis tout simplement admirative de Noémie.

L'avez-vous lu?
Si ce n'est pas le cas, je vous incite fortement à vous précipiter chez votre libraire!!

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Le titre décalé est à l'image du livre tout entier : en apparence drôle mais aussi révélateur d'une réalité assez crue dispensée sans tabou et toujours signifiante : le poil de nez c'est une métaphore de toutes ces choses dont on ne connaît l'importance que lorsqu'on les perd… Et Noémie qui a vingt ans au début du récit, fait des études d'art, vit à 200 à l'heure et croque la vie à pleines dents, va apprendre à ses dépens la valeur des choses qu'on tenait pour acquises quand elle découvre qu'elle a un cancer. Certes, il est « bénin » et curable mais les traitements et ses effets psychologiques n'en seront pas moins lourds pour elle et sa famille….

L'histoire s'ouvre sur les parents inquiets de Noémie assis dans leur cuisine attendant les résultats médicaux que leur fille doit leur communiquer et se clôt deux ans et demi plus tard avec ces mêmes parents dansant enlacés sur leur balcon devant les montagnes libanaises. On passe de l'inquiétude à la joie retrouvée dans cette structure en écho. On retrouve également une symétrie dans les pages d'ouverture et de clôture. Sur la page de titre : trois petites silhouettes montrent le déclin physique progressif de l'héroïne et sur la page finale, trois nouvelles silhouettes y répondent dans lesquelles on reconnait à nouveau Noémie qui retrouve sa féminité petit à petit mais apparaît changée.

Entre les deux, neuf chapitres, chacun séparés par une page de titre avec un dessin en médaillon traitant d'un parcours assez classique allant de la « révélation » (I) , en passant par l' »invasion »(II) et la maladie (III) mais donnant surtout à voir les montagnes russes émotionnelles de la narratrice durant cette épreuve : « nuages » (IV), « euphorie » (V), « mal-être » (VI) pour finir par évoquer ce que l'on fait rarement : la gestion de l'après cancer et de ses retombées dans « dépression » (VII), « thérapie » (VIII) et « bien-être » (IX). On a parfois l'impression d'être dans son journal intime : elle en retranscrit d'ailleurs des passages et le grammage du papier apparente aussi parfois l'oeuvre à un carnet de croquis cathartique.

Pourtant ce livre n'est jamais égocentrique ni larmoyant. Il est clair et pédagogique et recense les étapes et les effets secondaires de la maladie. Vous ne verrez d'ailleurs plus la couleur orange de la même façon après cette lecture car les pages qui décrivent les chimios en sont saturées pour provoquer visuellement l'équivalent de l'écoeurement qui assaille la narratrice ! Les dessins sont colorés et foisonnants ; les pages sont de véritables explosions de couleur - elle utilise des boites de 120 polychromos - qui contrastent parfois avec la noirceur du propos ! La mise en page est très inventive, dynamique et toujours surprenante.

Ce roman graphique présente aussi une famille soudée et aimante avec des portraits de femmes fortes et drôles dignes d'Almodovar ! On rit souvent de leurs disputes et de leurs outrances. L'autrice nous amuse également grâce à ses reprises parodiques de chef d'oeuvres picturaux que sont « la création d'Adam » de Michel-Ange, « La liberté guidant le peuple » de Delacroix ou encore « la naissance de Vénus » de Botticelli qui désamorcent ainsi le trop plein d'émotions.

Mais ces citations permettent également une réflexion sur l'art. L'autrice montre comment elle a pu mieux exprimer ce qu'elle ressentait grâce à des chansons comme « le mal de vivre » de Barbara ou « les feuilles mortes » de Montand et les troublantes similitudes entre un épisode de son vécu et celui relaté dans « Mon Roi » de Maïwenn. Ainsi la poésie, la chanson, le cinéma et même la bande dessinée (d'où le long passage sur Angoulême qu'on pourrait a priori prendre pour une digression) ont pu servir de médiateur à ses émotions. Et nous lecteurs, nous ne pouvons nous empêcher de faire le rapprochement avec le roman graphique que nous tenons entre les mains : « de l'importance du poil de nez » est un livre important qui nous permet de mieux comprendre la maladie ainsi que le ressenti des malades et de leur famille. A la manière d‘un arc en ciel qui naît de la pluie et du soleil, ce livre chatoyant nous fait rire, pleurer et nous interroger. C'est une véritable leçon de vie à la valeur universelle et salutaire.
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De l'importance du poil de nez nous plonge dans le quotidien de Noémie, une jeune libanaise de vingt-ans, étudiante en illustration. C'est une jeune femme qui garde le sourire malgré la découverte de sa maladie.

Derrière ce titre plutôt léger et décalé, Noémie parle de son cancer. Elle raconte sa réaction face à la maladie mais également le comportement de son entourage ainsi que les répercussions sur les relations humaines.

Sans filtre et sans tabou, Noémie nous livre son histoire.
La maladie est extrêmement bien décrite. Les différentes étapes de la maladie sont relatées : la découverte, les traitements, les changements physiques, la colère, la tristesse, la culpabilité, mais aussi le déni, la présence primordiale des proches, la dépression post-traumatique. Sans honte, Noémie témoigne des maux de l'âme et des maux du corps loin d'être épargnés avec les effets secondaires de la chimiothérapie, les nausées, la perte de cheveux, la perte de poils... J'ai adoré chaque minutieux détail. C'est percutant.

Noémie est pétillante et courageuse. La force intérieure de Noémie est admirable. Elle est bluffante dans sa façon d'être.
Ses proches sont omniprésents. Ils vont la soutenir énormément. Ainsi, on voit combien la présence de l'entourage aide à surmonter les épreuves de la vie.
Face à la maladie, chacun réagit différemment et Noémie en parle avec beaucoup de sincérité.

Des touches d'humour apportent beaucoup de légèreté à l'histoire.
C'est une lecture qui met autant les larmes aux yeux que le sourire aux lèvres.

Noémie est une illustratrice qui a du talent. Elle nous propose des dessins sublimes réalisés aux crayons de couleur. C'est très coloré et dynamique.
L'écriture, moins présente que dans un roman classique, n'est pas en reste. C'est très bien écrit.
Le graphisme et l'écriture renvoient des émotions fortes. Incroyablement fortes. C'est un récit autobiographique et cela se ressent, c'est criant de vérité ! Cette lecture a fait écho en moi et m'a énormément touchée.

J'ai adoré en apprendre un peu plus sur la culture, les traditions et le système de santé libanais. Un exemple ? Pour appeler un serveur au Liban, on dit "maître".

La morale est superbe et très émouvante. Il est question de renaissance, se redécouvrir, s'aimer à nouveau, aimer son corps. C'est tellement beau, et si intense.

Le titre « de l'importance du poil de nez » est remarquablement bien trouvé et on en comprend tout le sens au cours de la lecture.

Je lis peu de roman graphique, mais je remarque que sortir de ma zone de confort me permet de découvrir de jolies pépites.
Gros coup de cœur pour cet album grandiose. Je le recommande à tous !

Je remercie énormément Babelio et son opération masse critique de décembre ainsi que les éditions Sarbacane pour cette merveilleuse découverte.
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Humour, émotions et talent !

Le titre « de l'importance du poil de nez » pourrait nous laisser penser que cette BD traite de sujet léger et humoristique, mais c'est tout le contraire, Noémie nous raconte avec cette BD autobiographique comment elle a vécu avec ce foutu cancer. A travers des planches exclusivement réalisées aux crayons de couleur, on suit Noémie du moment où on lui diagnostique la maladie à sa rémission complète. Elle n'est pas seule, c'est au Liban accompagné de sa famille qu'elle vivra ces étapes. On en apprend beaucoup sur la vie au Liban, la culture et les traditions.

Cette BD, c'est une grosse claque ! Les dessins sont splendides. J'ai pris plaisir à regarder chaque vignette en détail. J'ai trouvé intéressant de parler d'un sujet sombre en utilisant des couleurs pétillantes et lumineuses. Avec ses dessins, elle arrive à capter le lecteur et à nous faire passer des émotions fortes.

Puis, elle réussit à parler du cancer à la fois avec force et avec légèreté. Je suis littéralement passée du rire aux larmes. Noémie nous fait rire tout en nous montrant les difficultés des moments qu'elle a dû vivre. Il n'y a aucun tabou, elle nous dit tout de ce qu'elle a vécu en passant par sa libido, ses poils, ses humeurs et bien plus encore.

La force de cette BD ce sont les personnages ! On s'attache énormément à Noémie et sa famille. Ils ont chacun leur personnalité et leur rôle dans sa guérison. J'ai vraiment aimé suivre leur vie pendant ces quelques années particulières.

C'est ému que je referme cette BD. D'ailleurs c'est bien plus qu'une simple BD, c'est vraiment un beau livre épais et magnifiquement relié. Noémie m'a aidé à mieux comprendre le cancer et ses conséquences. C'est vrai que lorsqu'on a la chance de ne pas l'avoir vécu autour de soi, on n'y connait pas grand-chose. Je pense vraiment que l'histoire de Noémie peut aider beaucoup de personnes. On a envie de croquer la vie à pleine dents après cette lecture.

Un gros coup de coeur pour Noémie et sa famille ! (En le lisant, vous saurez pourquoi l'importance du poil de nez !)
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Le titre, au premier abord décalé et humoristique, est au fond très évocateur.
Noémie a 20 ans, et se retrouve à vivre avec un cancer. C'est parti pour les chimiothérapies ! Et quand on en arrive à perdre même ses poils de nez, c'est que l'heure est grave.

J'aime beaucoup les témoignages, surtout quand ils sont emplis de sincérité, comme ici. Je ne peux pas enlever une étoile à un tel roman graphique, qui apporte un éclairage sur le vécu d'une personne, et qui peut gommer une impression de solitude à certain(e)s.

Dans celui-ci, on retrouve tout le cheminement de cette jeune libanaise. de la découverte du diagnostic à la renaissance... qui ne se fait pas du jour au lendemain, une fois que le cancer n'est plus. Là n'est pas la fin de l'histoire.
Ce récit est découpé en 9 chapitres, aux titres parlants, dans l'ordre suivant : révélation, invasion, maladie, nuages, euphorie, mal-être, dépression, thérapie, bien-être.
On suit Noémie dans son cheminement thérapeutique, mais également dans ses relations avec sa famille (très présente), sa vie amoureuse, ses relations amicales... et ses pensées... car rien n'est simple dans ces moments-là.

Une très belle lecture, très riche, aux illustrations acidulées qui atténuent joliment la gravité de la situation.
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J'aime de plus en plus lire des BD ou des romans graphiques, et encore plus quand l'oeuvre véhicule un message fort. Avec de l'importance du poil de nez, on découvre le quotidien de Noémie, atteinte d'un cancer, et son parcours. Une histoire déjà touchante, frappante, autant que son coup de crayon. J'aime vraiment beaucoup le fait que les illustrations soient faites aux crayons de couleurs, avec des couleurs "flash" (vert, rose, bleu). Les couleurs sont alarmantes, agressantes, autant que ce putain de cancer. le dessin, autant que l'histoire, nous transmet des émotions fortes.

Le cancer de Noémie, il est arrivé comme ça, sans prévenir, avec de simples démangeaisons. Ce que les médecins ont, au début, qualifié d'eczéma. Un peu fou, je trouve. Et puis, on assiste aussi aux séances de radiothérapie de Noémie. Un mot que j'entends parfois, mais sur lequel je n'ai jamais mis d'images. Je vous assure que même en dessin, c'est dur, c'est fort.

Et puis, en dehors de son cancer, il y a sa famille, son entourage. Il y a Marie, aussi, sa gouvernante. Elle, elle a vaincu trois cancers avant d'être emportée par le quatrième. Une vraie battante ! Et on a aussi l'histoire avec Bebou, son amoureux. Une romance passagère, mais pas moins importante. Et bien sûr, la papa, la maman, la soeur...

Dans un cancer, la perte de cheveux, c'est une étape douloureuse. Mais il ne faut pas non plus oublier les poils de nez.

Bref, une BD à lire, absolument.
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Je suis tombée sur cette bande dessinée un peu par hasard. Et, étrangement, j'ai moi aussi eu la même maladie la même année qu'elle. Les dessins sont vraiment splendides. Et le vécu entourant son expérience avec le cancer est très bien raconté. J'ai particulièrement apprécié la période après cancer, période qui est encore tabou et qu'on devrait davantage connaître. On associe souvent la fin des traitements avec la guérison, mais celle-ci s'étend bien au-delà de cela. Merci à Noémie pour ce précieux témoignage.
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Comment parler du cancer (qui plus est quand on est touchée à 20 ans et qu'on croque la vie à pleines dents) ? Quand on s'appelle Noémie, dessinatrice, libre et forte, c'est sans pathos, avec résilience, courage et humour. Une BD haute en couleurs à lire absolument.
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