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Critique de GiZeus


D'après Catherine Dufour, qui signe la postface du recueil, la noirceur habituelle de l'auteur est ici condensée, exacerbée, comme si la contraction des pages en avait retranché toute la gaieté : les enfants ne véhiculent pas la joie de vivre, ils attendent dans l'angoisse la mort qui viendra les délivrer d'aïeuls leur reprochant d'être nés ; il n'y a pas de forêts luxuriantes - à une exception près -, mais de vieilles bâtisses croulantes aux murs lépreux. La nuit tombée, Prague n'est plus qu'une banquise fendillée de façades éparses, hantée par l'écho des Skoptzy et leurs gardiens inquiétants. Les jeunes lecteurs ne sont pas oubliés, l'auteur leur concocte trois nouvelles – disposées à la fin – qui sauront les effrayer. Si Shirley's Doll et La Leçon de piano (dans le style de Balthus) n'ont pas tellement retenu mon attention, c'est sans conteste L'Enfer des enfants pas sages qui les torturera, tout comme il l'a fait avec moi.

Néanmoins le sieur Noirez sait, entre deux nouvelles funestes, nous remonter le moral avec un humour décapant. La Grande nécrose en est un bon exemple avec son histoire de zombie loufoque où se mêle un peu de policier qui ne l'est pas moins, mais c'est notamment avec L'Apocalypse selon Huxley, où l'on suit quelques potes complètement déglingués prompts à la défonce, embarqués dans un trip foireux aux states, que l'auteur se montre sous un excellent jour. Il semble d'ailleurs que cette nouvelle ait remporté le prix de la meilleure nouvelle au GPI 2010. Feverish Train se montre également un digne représentant de l'humour noirezien, avec son train de tous les dangers et ses voyageurs atypiques.
Lien : http://foudre-olympienne.ove..
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