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Critique de Fifibrinda


A La Louvière, en Belgique, il y a une Rue des Amours … vrai de vrai … On l'imagine bien, toute rose et bleue, avec des tonnelles et des oiseaux qui pépient … un peu tordue, pavée, fleurie et colorée …
Mais non !! Elle est grise, un peu négligée, de gros pigeons viennent y picorer les restes du marché et les passants se hâtent d'arriver au bout … heureusement elle n'est pas très longue !
Carl Norac, quasi-louviérois, a été intrigué : ce nom un peu mystérieux doit cacher un secret ! Et le voilà parti en reportage poétique, de l'immeuble Casanova aux petites maisons ou villas, jusqu'n° X au bout de la rue, avant de déménager pour Autrepart. Et Carole Chaix marche sur ses traces – le précède ? – dessinant dans la rue des parcours colorés d'une maison grise à l'autre. Et la couleur gagne les maisons, pastille par pastille, éclat par éclat.
A chaque numéro, dans chaque appartement, une rencontre : des amoureux, un chat, Monsieur Daily Mirror, le baron d'Empty … Tous ces personnages un peu bizarres, un peu absurdes vus avec des naïvetés poétiques par la jeune narratrice, composent une galerie de portraits aussi variés que peut l'être une rue, parfois touchants (l'infirmière du 37 ou la famille du 29), parfois glauques (Celui-qui-ne-me-cause-pas au 37) ou carrément détestables (la cravate noire du 13bis). A chacun, Carole Chaix donne vie et couleur avec grand talent, interprétant les portraits de Carl à sa manière, comme si le lecteur, à chaque numéro, ouvrait une boîte à surprise dont s'échapperaient lumière et couleurs.
Vivement le déménagement pour Autrepart, d'autres portraits, d'autres poèmes.
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