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Critique de vibrelivre


Le cimetière de la mer
Aslak Nore
roman
traduit du norvégien par Loup-Maëlle Besançon
Le bruit du monde, 2023, 496 p


L'objet livre est beau, couverture élégante avec rabats. La maison d'édition marseillaise fait du beau travail.
Pour le contenu, je dois dire que je ne suis pas entrée dans ce polar qui a pour point de départ un fait historique peu connu, la résistance allemande dans la Norvège occupée. Ce fait historique touche une très grande famille à deux branches, celle d'Oslo, une lignée d'armateurs, riche -d'où vient l'argent ? Il est des profiteurs de guerre- et celle de Bergen, parent pauvre, dont le chef, Hans, est un médecin, un humanitaire, ouvert, semblant décontracté, qui soigne des combattants au Moyen-Orient. La devise de cette famille est : La famille avant tout. Familia ante omnia. L'auteur aime bien parsemer son livre de citations latines. La matriarche est une romancière qui eut du succès, mais dont un livre, qui s'intitule précisément le cimetière de la mer, dont nous aurons des extraits, et écrit à Bergen, a été censuré, parce qu'il parle de ce fait historique. Elle vit à l'écart dans le grand et beau domaine d'Oslo de la famille, une véritable merveille -c'est la seule description longue qu'on aura de la Norvège, ce qui est dommage- et ne parle plus à son fils Olav- qui se baigne par moins sept dans une eau à deux degrés- depuis très longtemps. Lui, alors bébé, et elle ont survécu au naufrage de l'express côtier dans lequel a péri leur père et mari, capitaine du vapeur qui transportait des troupes en troisième classe vers le front. Elle a des affinités avec Sasha, sa petite-fille, de la branche d'Oslo, et l'expose au dilemme : loyauté envers la famille ou quête de la vérité, laquelle met à mal la famille mais aussi le récit national de la Norvège qu'il faut préserver. Elle se suicide -pourquoi?-à la veille de la commémoration du naufrage. Son testament a disparu. Les deux branches familiales attendent ce document. La branche défavorisée espère qu'il leur rendra leur dû. Sasha, qui bientôt sera à la tête de l'empire familial et de la suspecte fondation Saga, et dont le père lui dira combien la direction de l'affaire est difficile à conduire, mènera l'enquête.
le lecteur ira d'Oslo à Bergen, aux îles Lofoten, au Moyen-Orient. L'intrigue est serrée -le lecteur est un peu perdu au début du roman- riche de rebondissements, les personnages sont très complexes, et guère attachants, que ce soient les membres de la famille, les avocats, les éditeurs, jusqu'à ce journaliste, ancien espion, missionné pour écrire la biographie de Hans, et avec qui Sasha aura, comme attendu, une liaison.
Ce livre long, un pavé, comptant presque cinq cents pages qui ne sont pas toutes utiles, et écrit dans une langue qui ne m'a pas séduite, fait de l'oeil à un producteur de séries télévisées. La fresque sociale, la saga dynastique, l'atmosphère de trahisons, de mensonges, d'une richesse mal moralement acquise, se retrouveront dans un deuxième tome. Que je lirai. Parce que l'auteur s'intéresse au sublime. Et je crois que ce sublime a rapport à l'âme, et à l'essence d'un être humain.
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