Dans les brumes de Capelans

Vraiment sympa de retrouver Coste. Il est mis à mal dans une enquête qu'il aurait bien voulu s'épargner. L'épreuve lui vaut des traits de caractère encore un peu plus aboutis, il n'en perd rien de son langage, de ses démons et de son coeur. Un bien beau personnage qui a du chien.
L'atmosphère est travaillée, immersion totale à St Pierre, la vie sur l'île. L'arrivée des brumes qu'on attend comme un pressentiment de drame imminent.
Et puis toutes ces coulisses judiciaires et policières dont Norek sait se servir pour apporter de l'inédit et de l'authentique dans ces intrigues. Là est sa patte. le terrain pour nourrir la fiction. Alors le froid dans le dos qui me parcourt vient des véracités qu'il dissémine.
Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les précedents romans, (vendus comme trilogie à présent les malins) mais c'est pourtant sûrement avec la chronologie que je me suis attachée à Norek. Avec Dans les brumes de Capelans, j'oublie presque mon désenchantement d'Impact. Son écriture évolue et s'affirme. Les tournures et le rythme montent d'un cran, pas de bafouillages, pas de scolaire, pas d'à peu près. Il semble vouloir consolider un fil conducteur trouvé depuis le début. A présent, il va dérouler.