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Critique de Lunalithe
Etrange sentiment en lisant ce livre. Il me semble le connaitre. L'ai-je déjà lu ? Pourtant non, je ne crois pas… Mais certains passages me disent vraiment quelque chose ! Que c'est frustrant !
Je connaissais (et aimait) l'auteur pour avoir lu « Barbe Bleue », que j'avais adoré. Pour moi, la première chose à dire en parlant de Kurt Vonnegut, c'est l'écriture. Je lui trouve une écriture irrésistible, une verve joyeuse, et beaucoup d'humour. Et ici, pas de surprises : c'est beau, c'est drôle, ça coule tout seul.
L'histoire ensuite : une histoire complètement délirante, où l'on mêle une guerre tragique à des voyages dans le temps. Et là je crie encore au génie : déjà, parce que le pari était osé et le résumé fait plutôt peur ; alors que finalement, il y a de quoi craindre d'être perdu en route, mais ce n'est pas une oeuvre de SF « obscure », il n'y a aucune difficultés à suivre.
Ensuite, parlons de la théorie du voyage dans le temps ! En voilà une qui coupe l'herbe sous le pied des autres ! Plutôt que de s'échiner à prendre parti pour le voyage qui change l'avenir, ou celui qui est partie intégrante de l'avenir, ici les Tralfamadorien nous disent que le temps est figé, et qu'il n'y a rien à y faire. C'est provoc'. C'est pas non plus idiot. Ça marche bien.
Pour moi, c'est génial.
Le personnage principal m'a beaucoup plu également. Billy, personnage complètement perché et déconnecté, est, je trouve, particulièrement attachant. Il en bave, tout en restant plutôt détaché, et rien ne semble vraiment le choquer. Un vrai candide ! J'ai eu, tout au long du récit, de grosses bouffées d'affection pour lui.
J'ai été surprise (et hilare) des brefs « cameo » de l'auteur. « C'était moi. le fils de ma mère. L'auteur de ce livre ». Incrédule, j'ai relu la phrase. Et là, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander où était le réel de la fiction. Encore un coup de génie.
Et puis au détour des phrases amusantes, des situations cocasses, il y a l'effroyable crudité de la guerre, des soldats trop jeunes et/ou à moitié fous, les massacres, l'horreur à l'état pure… Et au détour d'un éclat de rire, on est surpris par cette réalité, on se surprend à grimacer, essuyer une larme peut-être. Parce que ça reste une histoire tragique, qu'importe si personne n'y peut rien, même pas les Tralfamadoriens.
En conclusion, vous l'aurez compris, pour moi c'est une oeuvre de génie. Et je réaffirme mon amour immodéré pour Kurt Vonnegut.
Je connaissais (et aimait) l'auteur pour avoir lu « Barbe Bleue », que j'avais adoré. Pour moi, la première chose à dire en parlant de Kurt Vonnegut, c'est l'écriture. Je lui trouve une écriture irrésistible, une verve joyeuse, et beaucoup d'humour. Et ici, pas de surprises : c'est beau, c'est drôle, ça coule tout seul.
L'histoire ensuite : une histoire complètement délirante, où l'on mêle une guerre tragique à des voyages dans le temps. Et là je crie encore au génie : déjà, parce que le pari était osé et le résumé fait plutôt peur ; alors que finalement, il y a de quoi craindre d'être perdu en route, mais ce n'est pas une oeuvre de SF « obscure », il n'y a aucune difficultés à suivre.
Ensuite, parlons de la théorie du voyage dans le temps ! En voilà une qui coupe l'herbe sous le pied des autres ! Plutôt que de s'échiner à prendre parti pour le voyage qui change l'avenir, ou celui qui est partie intégrante de l'avenir, ici les Tralfamadorien nous disent que le temps est figé, et qu'il n'y a rien à y faire. C'est provoc'. C'est pas non plus idiot. Ça marche bien.
Pour moi, c'est génial.
Le personnage principal m'a beaucoup plu également. Billy, personnage complètement perché et déconnecté, est, je trouve, particulièrement attachant. Il en bave, tout en restant plutôt détaché, et rien ne semble vraiment le choquer. Un vrai candide ! J'ai eu, tout au long du récit, de grosses bouffées d'affection pour lui.
J'ai été surprise (et hilare) des brefs « cameo » de l'auteur. « C'était moi. le fils de ma mère. L'auteur de ce livre ». Incrédule, j'ai relu la phrase. Et là, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander où était le réel de la fiction. Encore un coup de génie.
Et puis au détour des phrases amusantes, des situations cocasses, il y a l'effroyable crudité de la guerre, des soldats trop jeunes et/ou à moitié fous, les massacres, l'horreur à l'état pure… Et au détour d'un éclat de rire, on est surpris par cette réalité, on se surprend à grimacer, essuyer une larme peut-être. Parce que ça reste une histoire tragique, qu'importe si personne n'y peut rien, même pas les Tralfamadoriens.
En conclusion, vous l'aurez compris, pour moi c'est une oeuvre de génie. Et je réaffirme mon amour immodéré pour Kurt Vonnegut.
