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Critique de traversay


Du sexe (beaucoup), de la politique (pas mal) et des études (un peu), voici de quoi est fait le quotidien de Nelson et de ses amis, étudiants béninois. le piment des plus beaux jours, le roman de Jérôme Nouhouaï est un mélange détonant de plaisirs immédiats et de préoccupations plus profondes, dans un quotidien marqué par la violence, l'injustice, la place des femmes dans une société machiste et, surtout, la xénophobie, rampante, qui éclate au grand jour quand un groupe terroriste s'en prend aux citoyens d'origine libanaise. L'écriture de Nouhouaï est crue, paillarde, virevoltante, rappelant parfois le style de Mabanckou. L'auteur est roué : derrière la description de la dolce cita insouciante de ses héros, obsédés par leur désir de copuler ad libitum, il dénonce avec virulence une société pourrie jusqu'à la moelle, où le pouvoir corrompt, et prête à se jeter sur n'importe quel bouc émissaire, de préférence étranger, pour venger les inégalités sociales, insupportables. Nul doute que Jérôme Nouhouaï aime son pays mais il ne le ménage pas dans ce premier roman pimenté et cavaleur.
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