AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Isacom


Pour développer la culture du coton dans les terres arides et peu peuplées du Kazakhstan, il faut irriguer. Pour irriguer, le pouvoir soviétique a construit d'énormes barrages sur les deux fleuves, Syr-Daria et Amou-Daria, qui se jetaient dans la mer d'Aral. Privée d'eau la mer disparait, ne laissant que de mornes plaines salées et stériles : "la pauvre mer condamnée ressentait une soif terrible, ressemblant à un malade vivant ses derniers jours."
De cette catastrophe écologique, Nourpeissov fait une tragédie antique où ne manquent ni Cassandre, ni malédiction, ni destinée fatale.
Il y avait là des éleveurs de chameaux, de brebis, une communauté de pêcheurs. le directeur du kolkhoze, Jadiguer, partage leur détresse et vit lui aussi le drame. Il est le lanceur d'alerte (expression plus moderne que "Cassandre") auprès des autorités. Mais les autorités sont représentées par Azim. Et là, ça se complique, car Jadiguer et Azim, des amis d'enfance, aiment la même femme. le récit de leur jeunesse et de leur rivalité entrecoupe le roman.
L'ensemble est remarquablement écrit, dans une belle langue poétique (quelques menues imperfections dans la traduction d'Athanase Vantchev de Thracy).
Mais.
Comme.
La.
Narration.
Est.
Leeeente.
Moi qui adore les pavés, j'ai subi les interminables états d'âme de Jadiguer sans parvenir à m'attacher au personnage, et du coup il m'a été difficile de réellement apprécier ce roman, malgré ses incontestables qualités d'écriture - et son message écologiste.
Challenge Globe-Trotter (Kazakhstan)
Commenter  J’apprécie          154



Ont apprécié cette critique (15)voir plus




{* *}