La poésie de Nina de Villard se veut plutôt légère voire burlesque, évoquant tout aussi bien Tristan et Yseult qu'une chatte, un clown que des fleurs. Mais la forme se veut contraignante le plus souvent : le vers privilégié est l'alexandrin, des parties entières du recueil sont consacrés au sonnet ou au dixain. La poétesse peut se montrer solennelle cependant (dans ses sonnets), mais c'est surtout en donnant la parole à ses personnages, de façon théâtrale ("Monologues") qu'elle affirme son talent pour les variations de ton et la variété des situations. "Le moine bleu", petite pièce en vers co-écrite avec
Jean Richepin et Germain nouveau, détourne joyeusement Tristan et Yseult pour en donner une version plus proche du vaudeville.
Commenter  J’apprécie         00